Sabrina Poulin
Une Georgienne à la Coupe du Monde de rugby
Sabrina Poulin, originaire de Saint-Georges, sera en Nouvelle-Zélande dès cette fin de semaine pour la Coupe du Monde de rugby qui se déroule du 8 octobre au 12 novembre.
En effet, l’équipe canadienne est classée troisième au monde derrière l’Angleterre et la Nouvelle-Zélande ce qui leur a mérité une place à la compétition.
La joueuse beauceronne n’est pas la seule québécoise qui fait partie de l’équipe. Neuf autres coéquipières viennent de la province : Karen Paquin (Québec), Brianna Miller (Pointe-Claire), Élissa Alarie (Trois-Rivières), Justine Pelletier (Québec), Fabiola Forteza (Québec), Ngalula Fuamba (Notre-Dame-de-l’Île-Perrot) Anaïs Holly (Montréal), Sarah-Maude Lachance (Victoriaville), Laetitia Royer (Loretteville) et Alexandra Tessier (Sainte-Clotilde-de-Horton).
En plus de jouer dans leurs clubs québécois et au sein d’Équipe Québec à 7 et à 15, plusieurs de ces joueuses se distinguent également dans le Championnat français Élite 1.
Financement déficient de la part de Rugby Canada
Malheureusement, malgré leurs incroyables performances, les joueuses n’ont pas eu d’autre choix que de lancer une campagne de sociofinancement sur « GoFundMe » pour récolter 40 000 $ pour s’assurer d’une préparation optimale en vue de cette compétition d’importance.
Heureusement, avec la présence de 10 athlètes québécoises, Rugby Québec a donné 10 500 $ pour les aider. De plus, à l’initiative du responsable des arbitres Jean-Louis Berthet, plus de 6 000 $ en dons privés ont été récoltés, dont 5 000 $ de la Fondation de la famille Brosseau pour un total de 16 500 $.
L’association considère que le rugby féminin est au même pied d’égalité que le masculin. Elle désire encourager les jeunes filles qui pratiquent ce sport ou qui envisagent de l’essayer.
Une tradition d’excellence
L’équipe canadienne a toujours su performer sur la scène mondiale. Vice-championne du monde en 2014, l’équipe canadienne s’est toujours maintenue dans le haut du classement mondial avec la Nouvelle-Zélande, l’Angleterre et la France.
Un exploit dans le contexte où les filles des autres nations ont le statut de professionnelles, étant payées à temps plein pour représenter leur pays aux quatre coins de la planète. En 2016, les provinces avaient obligé la fédération canadienne à mettre fin au « pay to play » (payer pour jouer) pour les athlètes de l’équipe canadienne féminine. Bien que les conditions se soient améliorées depuis 2016, le Canada ne suit pas la tendance des autres nations du Top 10 pour ainsi offrir un véritable statut professionnel permettant à ses athlètes de se dédier à 100 % à leur sport.
C’est donc une équipe soudée et motivée qui se présentera sur le terrain ce samedi 8 octobre pour affronter le Japon dans ce premier match de la Coupe du Monde 2022.
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.