Angelica Labelle s'installe seule à Ottawa
Tout laisser à 15 ans pour l'amour du soccer
Il y a un an déjà, Angelica Labelle quittait sa famille, ses amis et sa Beauce natale pour aller étudier à l’école publique Louis-Riel à Ottawa. En intégrant leur académie de soccer, elle souhaite se rapprocher de son rêve : devenir une joueuse professionnelle.
Angelica Labelle joue au soccer depuis l’âge de 4 ans. Sa voix grave, énergique et assurée laisse deviner une jeune femme confiante et fonceuse. Il n’est pas surprenant d’apprendre qu’elle occupe le poste d’avant-centre au sein de son équipe.
En novembre 2018, alors que l’année scolaire était déjà bien entamée, Angelica a choisi de déménager chez sa tante en Ontario. Côté sports, l’École publique Louis-Riel n’a rien à envier. C’est l’une des seules au Canada à avoir son propre dôme sportif ainsi qu’une piste d’athlétisme complète de 400m à l’intérieur. Le programme de soccer qu’elle a intégré, l’un des meilleurs au pays, lui permet de travailler avec des entraîneurs du réputé club espagnol FC Barcelone.
« J’ai toujours voulu poursuivre ma passion pour le sport et me dépasser en tant qu’athlète. J’ai évalué la situation, et je ne crois pas que si j’étais restée à Saint-Georges, j’aurais eu des chances de devenir professionnelle. »
Une adaptation difficile
Si l'ancienne joueuse de l'Ascalon se sent désormais à sa place dans sa nouvelle école, il n’en était pas ainsi lorsqu’elle est arrivée.
« Ça a été extrêmement difficile de laisser ma famille, mes amis, mon école, ma job… Je devais rattraper toute la matière puisque j’avais manqué les premiers mois. »
Angelica confie même que sa conseillère pédagogique n’était pas certaine qu’elle y arriverait. Sa détermination et son travail acharné lui ont permis de s’adapter plus rapidement que prévu à son nouvel environnement.
« C’est une des plus belles expériences que j’ai vécu de ma vie. C’est beaucoup de pression, mais je fais de mon mieux et mon but c’est de m’améliorer chaque jour. »
Rêver grand
Pour passer dans le circuit professionnel, la jeune beauceronne sait que la route sera semée d'embûches, mais elle ne se laisse pas décourager. « Seulement 0,03 % des jeunes au secondaire vont se rendre pro. Le niveau de discipline que ça demande est énorme. »
Angelica explique qu’elle est prête à tout pour repousser ses limites et s’améliorer. « Pour le moment, je me concentre sur ce que j’ai à faire. Il me reste beaucoup de choses à apprendre. »
C’est avant tout sa passion pour le soccer qui lui permet de se tailler une place dans ce milieu compétitif.
« Quand on y pense, le soccer ce n’est pas juste pousser un ballon, c’est vraiment complexe. J’aime comment la psychologie du jeu peut me permettre de devenir une meilleure personne. »
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