Deux ans de la guerre en Ukraine
Olga Zainchkovska : « Je veux continuer ma vie ici, même si la guerre s'arrête »
Olga Zainchkovska est une Ukrainienne installée avec son fils à Saint-Georges depuis juillet 2023. Originaire de Zaporijia, ville située à une trentaine de kilomètres du front de guerre, elle a décidé de rejoindre une amie au Québec afin de construire sa nouvelle vie.
Pour EnBeauce.com, elle a accepté de revenir sur son arrivée et son intégration au sein de la communauté beauceronne.
« Quand la guerre a commencé, j'ai eu peur pour ma vie et celle de mon fils. J'ai une amie qui habite ici depuis environ 14 ans et elle m'a dit de venir. Pour moi ça a été très compliqué de changer de pays. Le voyage a été long. J'ai commencé avec l'autobus pour ensuite prendre l'avion. C'est aussi beaucoup d'argent », s'est rappelé Olga Zainchkovska.
« Ma ville, Zaporijia, est vraiment proche du front de la guerre. Donc j'ai pris la décision de changer ma vie. Moi, c'est une chose, mais mon fils va grandir et je dois faire tout ce que je peux pour améliorer sa vie. On est donc parti et on a découvert le Québec et Saint-Georges. C'est vraiment beau avec une belle nature. Il y a beaucoup de parc, les gens sont vraiment gentils puis j'ai reçu beaucoup d'aide à mon arrivée ici ».
Quasiment deux ans après le début de la guerre, Olga Zainchkovska reste toujours confiante quant à une fin de ce conflit. « Je pense que la guerre va se terminer cette année ou l'année prochaine », a-t-elle expliqué.
Néanmoins, la découverte de la culture québécoise et de la vie au Canada lui a fait réaliser combien sa vie en Ukraine était différente.
« Je pense qu'ici, tous les gens sont très gentils, ce n'est pas comme en Ukraine. Ils font beaucoup de sourires et m'ont beaucoup aidé. Je sais aussi que je parle avec des fautes, mais on m'encourage et on me dit que c'est bien. En Ukraine, si tu ne parles pas bien, on te met de côté ».
Un aller sans retour pour Olga et sa famille
Depuis son arrivée, Olga Zainchkovska travaille chez IGA comme commis, après un passage en boulangerie. En Ukraine, elle avait obtenu des diplômes en sociologie et finance et espère pouvoir bientôt trouver du travail dans ces domaines.
« Pour le travail, en Ukraine, je travaillais en bureau mais ici je travaille dans les épiceries. C'est vraiment bien, je suis contente. Quand ça ira mieux avec le français je regarderais pour changer de travail », a-t-elle complété.
Sur le long terme, un retour en Ukraine, même avec une potentielle fin de conflit, n'est pas envisageable pour elle et son fils. Elle souhaite pouvoir enclencher le processus d'immigration afin de pouvoir rester ici.
« Je ne veux pas y retourner. Beaucoup de bâtiments sont tombés et il n'y a pas de travail. Ma vie est meilleure ici. Je peux avoir un meilleur appartement et une voiture. Ce sont deux vies très différentes. Mon fils de 12 ans aussi se plaît beaucoup. À l'école, c'est plus compliqué car il ne parle pas vraiment français. Mais il adore ça. Il fait beaucoup de choses qu'il ne faisait pas en Ukraine. Il a des amis Ukrainiens, mais aussi Québécois », a conclu la mère de famille.
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