Entrevue vidéo EnBeauce.com
Cancer du sein : une inégalité dans les soins en région
En ce mois de la sensibilisation au cancer du sein, la présidente-directrice générale de la Fondation cancer du sein du Québec, Karine-Iseult Ippersiel, a mis de l’avant le manque d’accessibilité en soins et services dans les régions pour les personnes atteintes de cette maladie, dont Chaudière-Appalaches.
En entrevue vidéo avec notre journaliste, Mme Ippersiel indique qu'elle aurait pu mentionner toutes les régions de la province. Ce qu'elle désire pointer est l'inégalité qui règne entre chaque endroit, dont l'accessibilité et le temps que ce soit en déplacement ou en diagnostique.
« Il y a des régions que ça peut être 15, 18 et 20 semaines. Tandis que d’autres régions c’est deux à trois semaines », ajoute-t-elle. Selon les statistiques de l’INSPQ, Chaudière-Appalaches se situe très bien en ce qui concerne les délais qui se situent en bas de la moyenne nationale qui est de cinq semaines.
De plus, la région est très bien desservie avec la proximité du centre hospitalier l’Hôtel-Dieu de Lévis et le Centre Rose à Québec qui ne sont pas si loin, en particulier pour les gens habitants la Beauce.
Pour les soins post-cancer, les gens peuvent heureusement s’appuyer sur les organismes communautaires spécialisés en soins oncologiques. Mentionnons entre autres le Groupe Espérance et Cancer qui offre autant de soutien pendant et après la maladie.
La Fondation demande justement que les instances gouvernementales soutiennent encore plus ces divers organismes afin de baisser le taux d’inégalité à travers le Québec. Mme Ippersiel est convaincue qu’il y a déjà des solutions sur le terrain, mais qu’il ne manque que les ressources nécessaires afin de les mettre en place.
En ce qui concerne le dépistage, trois hôpitaux offre ce service à travers Chaudière-Appalaches. Il s'agit de l'Hôpital Saint-Georges, l'Hôpital de Thetford Mines et l'Hôpital de Montmagny. Il y a également quelques cliniques de radiologie privée qui font également du dépistage.
« On a la fausse idée que le cancer du sein ça va tellement bien qu’on a plus besoin d’y penser. Oui, le taux de mortalité a chuté de 40 % depuis 1986. Ce n’est pas rien, mais il y en reste encore. Il y a encore une femme sur huit qui va obtenir un diagnostic de cancer du sein par année. C’est important de continuer à investir, à soutenir des organismes communautaires comme le nôtre pour justement soutenir la recherche, éduquer, sensibiliser et offrir des services de soutien directement aux personnes touchées », termine-t-elle cet entretien.
Pour en savoir plus sur les inégalités entre les régions en ce qui concerne les soins, écoutez notre entrevue vidéo intégrale avec la présidente-directrice générale de la Fondation cancer du sein du Québec, Karine-Iseult Ippersiel.
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