Semaine nationale de sensibilisation au don d’organes et de tissus
Entrevue avec Juliette Lachance : un don qui sauve une vie
Juliette Lachance, âgée de 15 ans, de Saint-Joseph-de-Beauce est aujourd’hui une élève en Sport-étude volley-ball à l'école secondaire Veilleux qui pratique également le chant et le dessin. Elle n’en serait pas là si à l’âge de trois mois elle n’avait pas reçu un foie d’un donneur anonyme.
C’est accompagné de sa mère, Brigitte Turcotte, que Juliette nous a partagée son histoire lors d’un entretien.
À l’âge de deux mois, la mère de Juliette a consulté son médecin de famille, car elle souffrait d’une jaunisse, ce qui est assez rare pour cet âge. C’est après plusieurs examens qu’ils ont découvert des granulomes sur son foie. Il s’agit en fait de tumeurs inflammatoires. Un mois plus tard, elle était inscrite sur la liste de greffe et heureusement, cela n’a pris que neuf jours avant de trouver un donneur compatible et que l’opération soit faite.
« C’est sûr que quand on nous a annoncé qu’elle était malade et qu’elle avait besoin d’une greffe de foie, c’est sûr qu’on a été sous le choc. On a eu peur parce qu’on ne connaissait pas vraiment ça. Je n’avais personne dans mon entourage ni son père qui avait eu ça. Dans notre tête à nous, la vie de notre fille était finie, ça allait être désastreux pour elle », exprime Brigitte.
C’est à l’Hôpital Sainte-Justine à Montréal qu’elle et sa famille ont été prises en charge par une équipe complète. Mme Turcotte explique qu’ils avaient le soutien d’une travailleuse sociale qui a pu entre autres expliquer à la grande sœur de Juliette qui avait trois ans ce qui allait se passer.
Depuis son opération, chaque année, elle et sa mère prennent la route en direction de Montréal pour deux jours à l’Hôpital Sainte-Justine afin de faire des suivis. Également, l’adolescente doit faire des prises de sang tous les mois pour s’assurer que tout va bien. À la différence des autres jeunes de son âge, elle doit prendre tous les jours une médication.
« Je peux faire exactement les mêmes choses que les autres, mais c’est sûr que je dois faire plus attention à ma santé », indique Juliette. Par exemple, elle doit se laver plus souvent les mains et se tenir loin des personnes malades. D’ailleurs, lorsque la pandémie est arrivée, ils ont vécu de fortes inquiétudes, mais avec le confinement cela a enlevé un stress.
Signer sa carte peut sauver des vies
Du 24 au 30 avril, c’est la Semaine nationale de sensibilisation au don d’organes et de tissus. Ces journées sont très importantes pour la famille Lachance qui s’en fait un devoir de sensibiliser les gens à signer leur carte pour accepter de donner leurs organes.
« Si je n’avais pas eu un foie, il faut se le dire que je ne serai pas là aujourd’hui », dit Juliette.
Mme Turcotte ajoute qu’en plus de signer, c’est important d’en parler aux membres de sa famille parce que c’est toujours eux qui ont le dernier mot. « C’est beau de signer sa carte, mais c’est aussi de le dire à sa famille pour que le souhait qu’on a de donner nos organes, soit respecté au moment du décès. »
Écoutez l'intégrale de l'entrevue vidéo avec Juliette Lachance et sa mère, Brigitte Turcotte.
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