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Guerre en Ukraine : Olga Ulanova réunie avec sa mère
Un mois après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la résidente de Saint-Georges, Olga Ulanova a pu prendre dans ses bras l’un des membres de sa famille, sa mère qui est arrivée au pays en tant que réfugiée de guerre.
Ce dénouement heureux n’a pas été sans difficulté. La mère de Mme Ulanova vivait dans la ville de Zaporijia dans le sud-est du pays. Elle a dû parcourir des kilomètres en plusieurs étapes et cela seule.
Elle a attendu 12 h en file pour pouvoir prendre un train afin de se rendre à la frontière de la Pologne. Ce fut un trajet de deux jours. Puis, après 4 h d’autobus, elle s’est retrouvée à Varsovie pour tenter d’acheter un billet d’avion en direction du Canada. Des difficultés ont été rencontrées, mais elle a finalement réussi à se rendre à Toronto où elle a dû remplir les papiers d’immigration. La nouvelle arrivante a dû passer une nuit complète à l’aéroport avant son vol pour Québec. C’est finalement à cet endroit que la fille et la mère se sont enfin retrouvées après des jours d’inquiétudes et d’incertitudes.
Olga mentionne qu’en temps normal, cela prend 36 h de voyage à partir de l’Ukraine jusqu’à Saint-Georges. Par contre, ce n’est pas le voyage qui a été le plus éprouvant : « Maintenant, c’est encore plus difficile pour elle, parce qu’elle a laissé là-bas son fils, mon frère n’a que 27 ans. Il n’a pas le droit de sortir du pays, car il peut être appelé à n’importe quel moment pour prendre les armes », nous raconte-t-elle.
Elles suivent avec attention la situation là-bas, car Poutine a annoncé vouloir attaquer pour de bon l’est du pays où se trouve son frère, sa grand-mère, son oncle et sa tante.
La suite
Bien que cela ne fait qu’une semaine que sa mère est arrivée, elles se sont informées pour les cours de francisation et elle possède un permis de travail d’une durée de 3 ans. La mère n’est pas prête encore pour travailler, car elle doit tenter de reprendre le cours « normal » de sa vie, mais elle sort tout juste d’une situation de guerre, explique sa fille.
Campagne de dons
Mme Ulanova ne veut pas et ne peut pas rester inactive voulant faire bien plus que d’offrir un refuge à sa mère. Elle désire aider les autres Ukrainiens réfugiés qui pourraient arriver dans les prochains jours et prochains mois en Beauce.
« Je ne voulais pas rester passive. J’ai décidé de passer à l’action et partir cette campagne de dons. »
C’est pourquoi elle avait contacté la Croix-Rouge qui lui a conseillé de récolter des dons localement. Si toutefois, ils ne viennent pas en Beauce, il leur sera possible de les envoyer à Québec ou à Montréal.
Cette campagne se fera en collaboration avec la ville de Saint-Georges qui a promis le prêt d’un local gratuitement.
« Dès que l’on aura accès, on va accepter les dons matériels : les vêtements pour les enfants, les adolescents et les adultes, les produits de soins hygiéniques et les denrées non périssables », indique-t-elle.
Si les citoyens veulent aider, ils peuvent les contacter par courriel à [email protected], car « les gens arriveront avec rien. Ils vont devoir recommencer à zéro. On aura peut-être besoin de logements et de meubles ».
« Je suis de tout mon cœur avec mon peuple et si tout à coup il y a beaucoup de réfugiés, je suis de tout mon cœur et de mon âme avec eux. Je vais donner un coup de main pour la traduction et tout ce qu’il faut pour qu’ils puissent s’intégrer ici et se sentir en sécurité à 100 % », termine-t-elle, avant de retourner prendre soin de sa mère.
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