Piste cyclable : le Comité de sauvegarde Québec-Central remet la faisabilité du projet en question
En collaboration avec Sébastien Roy
À la suite d’une lettre d’opinion publiée par le Comité de sauvegarde Québec-Central qui faisait état de questions sans réponses au sujet du projet de piste cyclable dans la MRC Robert-Cliche (texte de référence ici), le regroupement indique que de nouveaux éléments pourraient remettre en question la faisabilité du projet.
Les instigateurs du regroupement affirment que des propriétaires fonciers longeant la voie ferrée seraient présentement à s’organiser pour récupérer la portion de terrain qui avait été cédée à la compagnie de chemin de fer il y a plus d’un siècle. « À l’époque, il était question de céder les terrains pour la construction du chemin de fer. Si l'on enlève des rails, les contrats ne seraient plus applicables […] ainsi, les propriétaires pourraient être en droit de réclamer que ces terrains leur soient rétrocédés », maintient Carl Morissette.
Or, comme l’indique le préfet de la MRC Robert-Cliche, Luc Provençal, l’acte notarié datant de 1917 fait effectivement état d’une telle clause. À l’époque, le tracé du chemin de fer passait aux abords de la rivière Chaudière. Toutefois, lors du second tracé qui passe actuellement où la future piste cyclable doit être construite, cette clause a été abandonnée. « Une clause de l’acte notarié disait bel et bien que les agriculteurs aux abords de la rivière Chaudière récupéreraient leurs terres advenant une relocalisation de la voie ferrée et ce qui est arrivé lorsque le chemin de fer a été déplacé à l’endroit où il est présentement. Cette clause n’est donc plus valide », confirme le maire de Saint-Joseph, Michel Cliche.
Décontamination à Saint-Joseph
Par ailleurs, soulignons que la MRC Robert-Cliche a affirmé lors d’une récente consultation publique que la Ville de Saint-Joseph gérerait elle-même la décontamination du site de l’ancienne gare, pollué aux hydrocarbures, qui s’avère obligatoire à la suite d’un démantèlement.
Comme l’indique le maire Michel Cliche, la Ville est en mesure de s’occuper de la décontamination dont les coûts estimés sont minimes, compte tenu du périmètre restreint de l’ancienne gare. D’ailleurs, celui-ci rappelle que Saint-Joseph travaille de pair avec le ministère de l’Environnement dans ce dossier. Advenant des coûts exorbitants, M. Cliche ne voit aucun problème à contourner le site contaminé. « Un montant maximal de 50 000 $, prélevé à même le budget de 10 M$ est prévu pour cette étape. Si jamais une somme plus importante s’avère nécessaire, nous contournerons le lieu. Le ministère est au courant de nos intentions », ajoute-t-il.
Pour la piste cyclable
Comme l’indique Carl Morissette, son regroupement ne s’oppose pas à la piste cyclable, mais plutôt au tracé utilisé qui à son sens s’avère coûteux. « Bien que la piste cyclable serait un atout régional, la population doit être informée qu’il existe d’autres alternatives qui doivent d’être réévaluées à la lumière des faits nouveaux », conclut le Comité de sauvegarde Québec-Central.