Quel est l’avenir pour Alex Thibodeau?
Une famille de Saint-Georges vit dans l’incertitude quant à l’avenir d’un de leurs enfants, Alex Thibodeau, paralysé au bas du corps et a une déficience intellectuelle.
En effet, après avoir déployé bon nombre d’efforts à chercher des solutions, ceux-ci constatent qu’ils se retrouvent en pleine zone « grise » quant aux ressources offertes dans un cas particulier de double diagnostic comme celui-ci.
Présentement, Alex Thibodeau bénéficie du programme d’Intégration à la vie sociale et professionnelle (IVSP) offert aux personnes ayant un handicap physique ou intellectuel à la polyvalente de Saint-Georges. Or, puisque celui-ci aura 21 ans en mai prochain, il devra « graduer » et quitter l’école à la fin de l’année scolaire. Ainsi, la mère du jeune homme a amorcé il y a deux ans les démarches afin de connaître les ressources qui s’offriront à la famille pour la suite des choses. Toutefois, après plusieurs mois de recherches, il semble que les Thibodeau se retrouvent face à une impasse.
Tout d’abord, du côté de la Commission scolaire de la Beauce-Etchemin (CSBE), Alex n’est pas admissible au programme en intégration sociale offert à l’édifice « Les Sources » à Saint-Georges. L’établissement n’accepte en effet que les personnes ayant une déficience intellectuelle moyenne ou légère, qui sont jugées aptes à intégrer le marché du travail. La situation particulière du jeune homme ne cadre toutefois pas dans les prérequis.
La famille s’est aussi tournée vers l'APHC (Association des personnes handicapées de la Chaudière) et vers l'AIS (Association pour l'intégration sociale Beauce-Sartigan).
En ce qui concerne l'APHC, dans Beauce-Sartigan, on n’y offre que des services aux personnes avec un handicap physique. C’est le manque d'une ressource humaine pour le cas présent qui fait toutefois défaut. Comme l’indique Chantal Larivière, directrice générale de l’organisme, l’offre de service à Saint-Georges ne correspond donc pas aux besoins spécifiques d’Alex.
Habituellement, les personnes présentant un double handicap comme ce dernier sont plutôt redirigées au centre de services de l’APHC à Saint-Joseph. Cependant, le local qui n’est pas adapté à la condition d’Alex, en plus de l’inexistence d’une entente en transport adapté entre les MRC Robert-Cliche et Beauce-Sartigan ainsi qu’un manque au niveau des ressources humaines, sont des facteurs qui font en sorte que l’organisme ne peut le prendre à sa charge. Encore dans ce cas-ci, une aide gouvernementale serait nécessaire pour accueillir et encadrer le jeune homme.
À l'AIS, bien que les personnes présentant un double diagnostic y soient acceptées, c’est la situation de santé particulière du principal intéressé qui fait en sorte que l’organisme ne peut le prendre à sa charge. « Le cas d’Alex est assez unique et demande des services spécialisés à temps complet. Or, nous n’offrons que des services de première ligne à l’AIS […] Avoir la ressource humaine pour aider Alex, je serais heureux de l’accueillir parmi nous », mentionne Emmanuel Rodrigue, directeur général de l’organisme.
« Ce sont deux organisations qui en ont fait beaucoup pour mon frère […], nous savons qu’ils voudraient aider davantage, mais il semble que le problème soit au niveau du financement de ceux-ci », souligne le frère d'Alex, Jeffrey Thibodeau.
Du côté de l’équipe du député de Beauce-Sud, Paul Busque, on affirme n’avoir encore reçu aucune demande officielle de rencontre ou d’intervention dans ce dossier. Ainsi, l’équipe de M. Busque invite les Thibodeau à communiquer avec le bureau afin de pouvoir analyser la situation en connaissance des données objectives en vue de trouver des solutions à la problématique. Le message a bien été entendu du côté de Jeffrey Thibodeau qui compte bien entreprendre cette démarche au cours des prochains jours.
Face à l’impasse
Malgré les solutions qui semblent limitées, la famille d’Alex Thibodeau souhaite de tout cœur trouver une solution à court terme.
Mentionnons que ceux-ci aimeraient demeurer dans les limites de la MRC Beauce-Sartigan afin de réduire les déplacements en transport adapté. Selon eux, cela deviendrait éventuellement trop fatiguant pour le jeune homme qui souffre d’un handicap physique et intellectuel.
Outre part, devenir aidant naturel n’est pas envisageable pour aucun membre de la famille. « Ma mère se livre corps et âme à essayer de trouver une solution à travers ce “calvaire” politique […] En plus de cela, elle doit travailler et continuer de s'occuper de mon frère », déplore Jeffrey Thibodeau. Ainsi, ceux-ci souhaiteraient avoir une ressource qui s’occuperait d’Alex pendant les jours de semaine dans un contexte où ce dernier ne sera pas isolé de la société.
Bref, les Thibodeau espèrent obtenir des solutions du gouvernement afin que les personnes qui vivent la même situation puissent un jour avoir le support dont ils ont besoin.
5 commentaires
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.
La qualité d'une société s'évalue, notamment, à ceci : comment traite-t-elle ses citoyens les plus vulnérables.