Jennifer Stone se bat contre la maladie et le gouvernement
Une jeune femme de 22 ans de Saint-Prosper, Jennifer Stone, qui se bat présentement contre la sclérose en plaques, a une tumeur à la parotide en lobe profond en plus d'avoir un problème de coeur et celle-ci n'obtient aucune aide financière du gouvernement.
La Beauceronne a commencé à ressentir des symptômes de la maladie vers l'âge de 15 ans. Après plus d'un an à visiter les hôpitaux pour tenter de trouver le réel problème, un médecin de Québec lui annonce finalement qu'elle souffre de la sclérose en plaques. Ce dernier a donné ce verdict après avoir consulté les images qui ont été prises à l'hôpital local et après avoir pris connaissance de ses symptômes. « C'était lourd de savoir ce que j'avais, mais en même temps c'était un soulagement d'enfin savoir le mal qui m'affligeait », dit-il.
L'adolescente a arrêté l'école, car le corps de celle-ci n'était plus capable d'en prendre. Elle recommencera à travailler par la suite. Toutefois, les douleurs l'ont obligée à arrêter de nouveau. Jennifer manque d'énergie, elle se sent engourdie, elle marche avec une canne et perd l'équilibre. Après une consultation avec son neurologue et son médecin de famille, Jennifer décide de faire une demande d'invalidité. Les deux spécialistes lui proposent cette voie, car selon leurs avis, elle doit complètement arrêter de travailler. « J'étais avec mon conjoint depuis quatre ans déjà à cette époque et nous habitions en condo. Je me suis fait dire non à ma demande à l'époque. Les députés du coin, dont Robert Dutil, se sont battus pour moi et après plusieurs mois de duel, j'ai finalement eu droit à un revenu modique de la part du gouvernement. L'aide sociale me donnait un montant d'invalidité, car je n'avais jamais cotisé à la Régie des rentes du Québec. C'était considéré comme une invalidité anormale.
Jennifer et son conjoint désiraient avoir des enfants, mais ceux-ci ne savaient pas si cela était possible à cause de la maladie. Elle est allée consulter le médecin et celui-ci lui dit que si elle voulait avoir un enfant elle devait tomber enceinte le plus tôt possible. La grossesse de la femme a été très difficile et elle a même eu une crise à trois mois de grossesse où son coeur a battu à 260 battements par minutes. Elle est passée proche de perdre sa petite fille. Heureusement celle-ci s'est accrochée à la vie. Quelques jours avant l'accouchement, la future maman a reçu une lettre pour dire qu'elle ne serait plus éligible à l'aide sociale d'invalidité. Selon la charte, son conjoint a tous les revenus nécessaires pour subvenir au besoin de sa petite famille. Le temps de trouver une solution, la petite famille a emménagé chez les parents du conjoint de Jennifer. Cette dernière se trouve alors un travail pour améliorer l'aspect financier de la famille. Le couple s'achète finalement une maison et une voiture. Malheureusement, la maladie revient plus forte que jamais. Le patron est compréhensif et lui permet d'avoir du chômage en la mettant en manque de travail. Quelques jours après son arrêt, le verdict tombe: Jennifer souffre d'une tumeur à la parotide en lobe profond. Elle sera opérée prochainement pour enlever cette tumeur.
Depuis le 21 janvier dernier, Jennifer n'obtient plus un sou de la part du chômage et la sclérose en plaque continue sa poussée, causant des étourdissements, des pertes d'équilibres et de la fatigue. Les employeurs ne veulent pas lui donner sa chance, car elle ne représente plus une valeur sûre. Le gouvernement ne peut pas l'aider. « J'ai été revoir mes députés et je n'ai pas obtenu de réponse positive. La poussée de la maladie que j'ai présentement m'empêche complètement de retourner sur le marché du travail », déplore-t-elle.
Elle ne peut s'occuper d'elle-même et ne peut s'occuper seule de son enfant. « Toute la famille se lève le matin, mon copain va travailler. Il dépose notre petite fille à la garderie et moi chez mes parents. C'est loin d'être la vie rêvée à 22 ans », souligne Jennifer Stone.
Celle-ci implore l'aide du gouvernement. « J'ai participé à des activités bénévoles pour la Société de la sclérose en plaques. Le gouvernement aide presque toutes les personnes qui ont cette maladie, mais comme je n'ai pas été diagnostiqué selon les âges prédéfinis je n'ai pas le droit à de l'aide. C'est ridicule, tout le monde devrait avoir la même aide. J'ai déjà à me battre avec ma santé pour avoir une certaine qualité de vie, je ne devrais pas avoir à livrer un duel pour obtenir un appui financier. Tout ce que je vis à 22 ans, c'est énorme », affirme la jeune femme de 22 ans de Saint-Prosper qui lance un cri du coeur au gouvernement Couillard. « Aidez-nous », conclut Jennifer Stone.
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