Quelques manifestants du Cégep Beauce-Appalaches dénoncent la hausse des droits de scolarité
Une poignée de professeurs et d’étudiants du Cégep Beauce-Appalaches scandaient ce midi dans les rues de Saint-Georges « Sauvons l’éducation ! ». Cette manifestation pacifique s’est conclue devant le bureau du député de Beauce-Sud et ministre de la Sécurité publique, Robert Dutil, afin de dénoncer la hausse des droits de scolarité imposée par l'État québécois.
Un peu moins d’une trentaine de manifestants étaient escortés par trois véhicules du Service de police de Saint-Georges. Quelques-uns brandissaient des pancartes alors que d’autres arboraient un chapeau rouge de finissant pour décrier cette hausse de droits de scolarité de 1625 $ sur cinq ans. Le Cégep Beauce-Appalaches voulait joindre le mouvement de plusieurs étudiants qui ont manifesté aujourd’hui dans plus d’une vingtaine de villes du Québec.
Véronique Quirion croit que le Cégep Beauce-Appalaches se devait de réagir puisque les étudiants s’opposent à cette hausse des droits de scolarité. « Il fallait montrer notre soutien », souligne la mère de deux enfants ayant fait un retour aux études afin de poursuivre ses études universitaires soit en enseignement ou en psychologie.
Du nombre des marcheurs, on retrouvait Nicolas Rochette, enseignant en mathématiques qui a été candidat au Parti vert du Canada en Beauce. Bien qu’il déplore certains moyens de pression effectués par certains extrémistes étudiants, il juge qu’il s’agit d’un devoir de citoyen de dénoncer ces hausses de frais de scolarité. Selon lui, ce n’est pas toujours aux plus pauvres de payer.
Peu de manifestants
Le manque de participation à cette manifestation n’étonne pas une participante à l’événement, Gabrielle Roy-Couture. « Le monde ici est vraiment conservateur. Ils sont contre la hausse, mais ils ne veulent pas se forcer pour la bloquer. Dans le fond, c’est un peu égoïste comme façon de penser. Nous nous sommes prononcés contre, il faut agir contre », pense l’étudiante en sciences humaines.
Mme Roy-Couture était de la poignée de Beaucerons qui ont participé à la manifestation monstre du 22 mars à Montréal. « C’était bien organisé et c’était pacifique. Nous avons bien fait cela. C’est comme cela que ça doit aller. Nous sommes du bon monde, nous voulons juste pouvoir étudier. Les ingénieurs étaient là, tout le monde était là. Il y avait 11 autobus de Rimouski et une seule de la Beauce et c’était le bon mouvement de protestation », pense-t-elle.
Rappelons que les étudiants de Beauce-Appalaches ont voté contre les hausses de droits de scolarité par référendum. Deux semaines plus tard, 80 % des répondants ont clairement indiqué qu’ils ne voulaient pas de grève illimitée au Cégep. La majorité d’entre eux ont aussi refusé une levée de cour pour la manifestation du 22 mars dernier à Montréal.