Pour la première fois de son histoire, le Centre intégré de mécanique industrielle de la Chaudière (Cimic) fera vivre une expérience inoubliable à trente jeunes de 10 à 14 ans lors d’un camp technologique et scientifique intitulé Totalement Cimic. Pendant trois jours soit les 3, 4 et 5 mars, ils expérimenteront différentes technologies dans les secteurs de la mécanique auto, de l’électricité, de la mécanique industrielle, des techniques d’usinage, du soudage-montage et du dessin industriel.

La directrice de l’établissement, Chantal Doyon, mentionne que ce projet a pour but de raccrocher les jeunes à l’école et leur redonner le goût d’apprendre. La trentaine de jeunes ont été ciblés par leur direction d’école pour leur fort potentiel, leur débrouillardise et leur esprit pratique, mais également pour leur difficulté à se motiver dans un apprentissage scolaire conventionnel. « Ce sont des jeunes qui bougent, mais qui ont beaucoup de potentiel. Notre idée n’est pas d’en faire des étudiants du Cimic. Tant mieux s’ils viennent, nous serons très contents. Si nous réussissons à faire de ces jeunes-là des travailleurs spécialisés, des ingénieurs et des techniciens, ce sera une victoire », a lancé cette dernière.

« Ces jeunes n’ont pas accès à des camps de vacances et à des musées technologiques dans la région. Le CIMIC, on a tellement de belles choses à montrer, c’est incroyable. Il y a du savoir et de la technologie. Nous avons adapté à cette jeune clientèle, une foule d’activités », commente Mme Doyon.

En effet, depuis l’automne dernier, le personnel, la direction et même les élèves du CIMIC ont imaginé une série d’activités innovatrices et motivantes pour plaire à ces jeunes du primaire ou du secondaire. Pendant trois jours, ces jeunes seront supervisés d’ animateurs composée d’étudiants finissants du CIMIC, d’un enseignant superviseur et d’un conseiller pédagogique. Une soirée de clôture permettra aux parents d’admirer les réalisations de leur enfant pendant les trois jours du camp.

Parce qu’on tous besoin de modèles
Passionné de mécanique dès l’âge de 10 ans, Yves Jacques, conseiller pédagogique au Cimic, a rappelé son cheminement particulier de mécanicien à ingénieur pour souligner que ces jeunes ont aussi besoin de modèles. « Plusieurs personnes ont été pour moi des modèles, des enseignants, des membres de ma famille et d’autres élèves plus vieux que moi. Ce camp peut aussi dévoiler de nouveaux modèles pour ces jeunes. Le contact direct avec les gens est la chose la plus importante pour moi. Voilà une belle façon d'orienter nos jeunes », lance M. Jacques.

Il rappelle aussi que les matières de bases (le français, l’anglais et les mathématiques) sont importantes dans la vie de tous les jours peu importe le domaine qu’ils aiment.

Un rêve du Cimic
Chantal Doyon rêve qu’un jour le Cimic puisse accueillir encore plus de jeunes entre ses murs pour s’amuser et apprendre. « Pour le futur, on rêve de le rendre accessible l’été, et ce, des semaines complètes. On rêve de réaliser une ouverture pour les familles et leurs enfants de venir apprendre au CIMIC en s’amusant et de s’initier aux technologies présentes ici. C’est extraordinaire ce que nous avons », remarque cette dernière.

Le camp technologique pourrait se dérouler l’été avec couchers soit à la Polyvalente St-Georges ou même dans les résidences vacantes du Cégep. De plus, le CIMIC pourrait aussi instaurer un camp de jour, en collaboration avec certains terrains de jeux, en été, bref les occasions

Coûts et commanditaires
Pour la première année, les participants bénéficient de la gratuité complète. En plus des activités, le transport et les repas leurs sont fournis gratuitement. Les coûts de ce premier camp s’élèvent par contre à plus de 24 000 $ dû à la conception et au développement des activités et à l’achat de certains équipements adaptés à cette jeune clientèle, en plus du transport et des repas. Une somme supplémentaire de 10 000 $ a été recueillie auprès des partenaires pour développer et assurer une continuité au camp.

La Table éducation de la région Chaudière-Appalaches, le Service de recherche et de développement de la Commission scolaire de la Beauce-Etchemin, la Fondation Maurice Tanguay, la Conférence régionale des élus Chaudière-Appalaches et le Club Kiwanis. La direction du CIMIC recherche toujours un partenaire majeur pour assurer la pérennité du camp.

Cependant, le président du conseil des commissaires de la CSBE, Charles-Henri Lecours qui trouve l'initiave complètement capotée a souligné que les commissaires vont financer la tenue d'un tel camp et même bonifié leur aide financière.