Déjà 10 ans de réussite pour le CFER de Beauce
Deux anciens témoignent de leur réussite grâce au CFER.
Normand Lessard, directeur général de la Commission scolaire Beauce-Etchemin a trouvé un nouvel acronyme pour CFER soit communauté, fierté, élèves et réussite.
Robert Chassé a dit aux instigateurs: Merci d'avoir rêvés...
Yves Lessard, président du CFER de Beauce.
Janvier Grondin, député de Beauce-Nord était aussi présent lors de cette cérémonie. Il a lui aussi fait des commentaires très élogieux.
Vendredi soir dernier, le Centre de formation en entreprise et récupération (CFER) de Beauce a célébré ses 10 ans d’existence. Une porte ouverte dans l’après-midi permettait à la population de découvrir ce concept école-entreprise. Puis vers le souper, une cérémonie protocolaire soulignait les succès du Centre à préparer les jeunes au marché du travail. « Les dix ans d’existence du Centre ne sont sûrement que le début d’une belle et grande aventure », a commenté Yves Lessard, président du CFER.
Le CFER fait partie de la Polyvalente Benoît-Vachon, mais il est situé dans une zone industrielle au 610, rue Chassé, à même l’entreprise Chassé à Sainte-Marie. Au Québec, 19 CFER ont pour but d’opérer des entreprises vouées au développement durable et d’aider les jeunes à développer des qualités qui leur seront utiles sur le marché du travail et dans leur vie en général. Les finissants ressortent avec un certificat de formation en entreprise et récupération du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport. Lors de la célébration, M. Lessard a été le premier d’une longue liste pour souligner le travail des enseignants dévoués à la réussite de leurs élèves, soit Gaétan Jobin, Danny Roy et Alain Giguère.
La clientèle de ces centres de formation est constituée de jeunes de 15 à 18 ans ayant des difficultés d’apprentissage et d’adaptation. En plus de participer à des activités pour faire d’eux des citoyens mieux informés, ils développent en entreprise de bonnes habitudes de travail.
Deux anciens étudiants, Pascal Thibodeau et Caroline Grégoire, ont témoigné devant le public de l’apport du CFER pour leur réussite. « Quand je suis arrivé ici, je n’avais pas les qualités et les comportements pour me diriger sur le marché du travail. Grâce à la patience de Danny, Alain et Gaétan, j’ai compris certaines choses qui font de moi une meilleure personne. Je suis présentement en stage à la pharmacie de Saint-Lambert et je peux mettre en pratique ce que j’ai appris au CFER. Dans quelques mois, je serai officiellement sur le marché du travail avec un diplôme en poche », commente Mme Grégoire, élève de 3e année.
Pascal, diplômé en 2008, a pu se dénicher lui aussi un emploi sur le marché du travail grâce à l’enseignement prodigué au CFER. « Au début de ma formation, je ne comptais plus les fois où j’ai été rencontré par les enseignants. Je m’absentais beaucoup et je n’étais pas motivé. J’ai réalisé que, si je voulais faire quelque chose de ma vie, le CFER était la solution. À partir de ce moment, mes comportements ont changé et l’on me citait en exemple aux autres élèves. Une chose qui ne m’était jamais arrivée à l’école », a partagé Pascal. Il a rendu hommage aux enseignants qui lui ont appris à avoir confiance en lui et qu’il pouvait réussir sa vie. Il travaille maintenant chez Composants Lalco à Saint-Lambert.
Des éloges au CFER
De nombreux invités ont donc témoigné de l’importance du centre au fil des ans don l’entrepreneur, Robert Chassé qui accueille en ses murs le CFER. « Dans la plus pure tradition de l’entrepreneurship beauceron, on a tout à apprendre de ce qui s’est passé ici. Ces gens-là ont appliqué dès le début les valeurs du CFER : effort, respect, autonomie, engagement et j’ajouterais la ténacité. La ténacité des professeurs, de tous les intervenants, tous ceux qui participent de près ou de loin (au CFER) et des élèves. Moi, j’ai vu les produits du CFER ceux physiques, mais il y a aussi le produit humain qui sort. J’en ai deux finissants dans mon entreprise. Si j’en avais dix comme ceux-là, ça ferait des flammèches. J’ai des gars dévoués à mon entreprise. Keven Poudrier et Rémi Laplante. C’est extraordinaire », a commenté M. Chassé. Il n’hésitera pas à répéter l’expérience lorsque la situation le permettra.
Normand Lessard, directeur général de la Commission scolaire Beauce-Etchemin a levé son chapeau à l’équipe de Raymond Beaudet qui a lancé ce projet qui tenait à cœur la réussite des élèves. « La commission scolaire, nous sommes très fiers s’associer à un projet qui a vraiment issu d’une énergie de l’école », commentait M. Lessard.
« Vous avez réussi à redonner confiance à des jeunes. Aujourd’hui, ces jeunes-là que je connais sur le marché du travail, vous devez avoir la tête très haute pour le travail accompli. Les dix premières années ont démontré le besoin et l’importance d’un centre comme cela en Nouvelle-Beauce. Merci aux gens de la commission scolaire, aux gens de la Polyvalente, entre autres, Raymond Beaudet qui a cru au départ à ce beau projet. Merci à l’entreprise Chassé d’accueillir le CFER. Cela demande un coup de pouce de tout le monde. C’est grâce à un apport de l’ensemble de la collectivité qu’on peut avoir des projets comme cela qui réussissent. Longue vie au CFER de Beauce », a ajouté Richard Lehoux, préfet de la MRC de la Nouvelle-Beauce.
Robert Arsenault, un des fondateurs des CFER au Québec, a fait l’éloge de l’équipe du CFER de Beauce. « Après 33 années d’éducation, j’ai rarement vu mieux qu’ici… Il fait la fierté du réseau », commente M. Arsenault.
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