Patience chère dame !

J’ai toujours détesté attendre. La patience, ce n’est pas ma plus grande qualité. Pourtant, j’essaie de l’atteindre, de l’amener à moi, de la bichonner pour qu’elle reste, pour que l’on devienne amies et pourquoi pas, les meilleures amies du monde ? Mais non, après 2 semaines, pouf ! disparue….elle est passée à quelqu’un d’autre, à quelqu’un qui la cultive mieux que moi. Il faut aussi dire qu’on n’a jamais été présenté. J’ai eu la chance d’avoir relativement tout ce que je voulais assez rapidement dans ma vie: les études, le travail, un bon salaire, une maison, un chum, des enfants merveilleux…

Mais, depuis quelques années, je souhaite quelque chose ardemment et ça n’arrive pas, ça m’échappe totalement. Pendant longtemps, j’ai piétiné, élaboré des stratégies, fait spinner (excusez-là !) le hamster dans ma tête à toute allure pour trouver la façon qui allait me le donner. Je me disais que c’est dans le combat qu’on obtient ce qu’on veut et que j’allais tout mettre en œuvre pour l’avoir ! Je prenais pour exemple ces chers entrepreneurs, dont la Beauce est tant pourvue, qui se battent pour leur entreprise jour après jour, qui foncent et qui ne doivent leur succès qu’à eux-mêmes. Toujours pas eu ce que je voulais.

Je me suis donc tournée vers une autre école de pensée pour obtenir ce que je souhaite : le lâcher-prise. Cesser de mettre le focus sur ce qui manque, vivre sa vie et la chose en question arrivera d’elle-même au moment où on s’y attend le moins. C’est tellement beau dit comme ça, mais, je vous le jure, c’est un combat de tous les jours. C’est un combat contre moi-même, car c’est un changement de mentalité gigantesque qui demande de la constance et de la persévérance. Ça donne tout de même certains fruits : dans les bons jours (ceux où je suis patiente et où je parviens à oublier ce qui me manque) je suis plus positive que dans l’approche combat et j’ai conscience du beau dans ma vie et de la chance que j’ai. Mais, dans les mauvais jours, je tiens le hamster en laisse et je me coule les deux pieds dans le ciment pour le tenir. La tentation de recommencer le combat pour obtenir ce que je veux n’est jamais bien loin derrière.

J’en suis là. Je ne sais pas quelle approche l’emportera. Le combat ou le lâcher prise ? Quand je le saurai, je vous le dirai.