Charte des valeurs québécoises : l’Église raëlienne du Canada appuie les femmes voilées
En plus d’appuyer leur proposition de censure des textes religieux, les femmes prêtres et évêques raëliennes demandent aux Québécoises qui se disent émancipées de soutenir leurs sœurs musulmanes en s’opposant à la Charte des valeurs québécoises.
« Le débat sur le voile des femmes ne fait que voiler le fond du problème. La question que nous posons est la suivante: pourquoi certains hommes pensent-ils être supérieurs aux femmes? La réponse est simple : c’est parce que cela leur est enseigné depuis leur plus jeune âge, de génération en génération, dans les textes religieux de leurs ancêtres, dans leurs manuels scolaires et à la maison. Il est beaucoup plus confortable de perpétuer cette éducation que de la remettre en question, surtout lorsqu’on est en position de pouvoir », explique Nicole Bertrand, évêque et porte-parole du Mouvement raëlien canadien.
Censure des textes religieux
S’opposant au « mouvement d'épuration » des manuels scolaires, de tout texte et de toute image sexiste, le Conseil des évêques raëliens du Canada souhaite que les écrits de toutes les religions soient soumis à un comité indépendant. Celui-ci, sous l'égide de la Charte québécoise des droits et libertés de la personne, serait chargé de censurer les passages encourageant le sexisme, l'homophobie, la discrimination raciale et religieuse, ainsi que toute forme de haine et d'exploitation.
« Aucun texte religieux n'est “sacré” au point de continuer de promouvoir la violence conjugale, la mutilation des enfants par la circoncision et l'excision, l’homophobie, la haine raciale et religieuse », ajoute Mme Bertrand. « Seule la censure de tous les textes religieux, de toutes les religions du monde, peut nous donner espoir que les enfants des générations futures, qu’ils soient athées ou qu’ils croient en Bouddha, Jésus, Mahomet, Moïse ou Raël, bâtiront ensemble un monde respectant la Charte universelle des droits et libertés où la diversité deviendra un enrichissement mutuel », souligne-t-elle.
Mme Bertrand affirme que Raël serait le premier à soumettre ses écrits advenant la création d’un tel comité. Ainsi, ce dernier s'engage à retirer ou modifier tout passage, s'il en est, qui contreviendrait aux droits et libertés fondamentaux.