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Dans les chambres du Manoir Taylor (2/2) : mémoire de famille et héritage vivant

durée 18h00
11 mai 2025
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Germain Chartier
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Par Germain Chartier, Journaliste

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EnBeauce.com est allé à la rencontre de James Hunter, propriétaire du Manoir Taylor situé dans le secteur de Cumberland, tout près de Saint-Georges. Véritable trésor patrimonial, le bâtiment construit en 1918 est aujourd’hui une auberge où l’histoire se vit autant qu’elle se visite.

Au fil d’une rencontre passionnante, James Hunter nous a ouvert les portes de ce lieu unique pour une visite guidée, empreinte de souvenirs, d’objets d’époque et d’anecdotes sur la famille Taylor, pionnière du secteur. Cette seconde rencontre nous entraîne à l’étage, à la découverte des chambres, chacune portant les traces des membres de la famille.

Au sommet de l’escalier du Manoir Taylor, le visiteur pénètre dans un univers figé dans le temps, où chaque pièce raconte une page de la vie d’une famille marquante de Cumberland.

Aujourd’hui reconverti en auberge, le manoir offre sept chambres à coucher, dont plusieurs avec salle de bain privée, chacune portant le nom d’un membre de la famille Taylor. Mais plus qu’un simple hébergement, c’est une immersion dans un mode de vie d’une autre époque.

L’étage a conservé l’organisation rigoureuse qui prévalait autrefois : d’un côté, les chambres des hommes; de l’autre, celles des femmes, chacune disposant de ses accès distincts à la salle de bain.

À travers les meubles d’origine, les photographies anciennes et les objets soigneusement remis en place, c’est toute la mémoire familiale qui prend forme. Certaines chambres portent encore les traces de moments intimes et marquants : celle de Dorothy Taylor, par exemple, fut prêtée au jeune couple lors du mariage de son frère, tandis qu’une autre, plus sobre, est restée la chambre de visite pour les proches jusqu’à aujourd’hui.

La restauration du lieu a été menée avec minutie. Des éléments d’époque, tels que les boiseries, les armoires, les poignées de portes ou encore les crochets des cadres muraux, ont été retrouvés, rachetés ou fabriqués à l’identique. Grâce à des dons inattendus et à la générosité de Beaucerons ayant conservé des meubles ou objets de la famille, le manoir a pu retrouver son visage d’antan. Une vieille coiffeuse, un lavabo d’avant l’eau courante, un poêle à bois toujours fonctionnel ou encore des objets religieux et électoraux témoignent de cette fidélité au passé.

En regardant par les fenêtres, c’est un domaine complet qui s’offre aux plus curieux : vestiges du moulin, ruines du manoir de pierre, anciennes plateformes agricoles reconverties en jardins, remise de glace restaurée, chèvres, poules et vergers. Tout ici vise l’autonomie, dans un esprit fidèle à celui des Taylor. Pain, bière, conserves, légumes et produits laitiers sont réalisés sur place, dans un mode de vie à la fois ancien et durable.

Cette vocation agricole et communautaire se poursuit aussi à travers les événements organisés au manoir. Mariages, soupers privés, fêtes de famille ou soirées historiques animent régulièrement les lieux, notamment à Noël, où la demeure se transforme en maison féérique grâce à une décoration minutieuse et authentique.

Le propriétaire, James Hunter, n’a pas seulement rebâti les murs. Il a ravivé l’âme du manoir. Après près de 14 ans de travaux, de recherches et de patience, il continue chaque jour d’entretenir le domaine et de raconter son histoire à ceux qui veulent bien l’écouter.

Et pour les visiteurs de passage, dormir entre ces murs centenaires, c’est toucher un fragment vivant de l’histoire de la Beauce.

Vous pouvez écouter la seconde vidéo de notre visite du Manoir Taylor, accompagné des commentaires de James Hunter ci-dessus.

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