Entrevue vidéo
Sarah Poulin révolutionne la ferme familiale Jeanlu Holstein avec la robotisation
Depuis 2011, Sarah Poulin est copropriétaire de la ferme Jeanlu Holstein à Saint-Georges, une entreprise familiale qu’elle partage avec ses parents, Simon Poulin et Janine Busque, ainsi que son conjoint, Joe Gosselin.
Avec un investissement majeur de 4,7 millions de dollars, la productrice laitière a récemment modernisé les infrastructures de la ferme en y intégrant des technologies de pointe, marquant ainsi une nouvelle ère pour cette exploitation fondée en 1956.
« Je suis la troisième génération à la tête de l’entreprise et je suis fière de continuer ce que mes grands-parents ont commencé. Ma grand-mère Lucile Labbé est toujours active, elle s’occupe encore de la comptabilité », a débuté Sarah Poulin.
Pour optimiser la production et améliorer la qualité de vie des travailleurs et des animaux, Sarah Poulin a investi dans une nouvelle étable entièrement robotisée. La ferme compte désormais deux robots de traite — un troisième sera bientôt ajouté — permettant aux vaches d’être traites 24h/24. « Ces robots nous libèrent du temps et nous offrent une meilleure flexibilité. Avant, je faisais la traite deux fois par jour sur deux sites, c’était très exigeant. Aujourd’hui, le travail est grandement simplifié », a-t-elle ajouté.
La nouvelle installation permet d’accueillir jusqu’à 220 vaches en lactation, avec une capacité totale de 286 animaux en incluant les vaches taries et les animaux en préparation. L’objectif à long terme est d’augmenter la production quotidienne et de se rapprocher du maximum permis par le quota.
Des robots pour améliorer la gestion et le bien-être animal
En plus des robots de traite, la ferme s’est dotée de trois robots aspirateurs à fumier de marque CRD, une première au Québec. Ces appareils assurent un nettoyage constant des allées, maintenant ainsi un environnement plus sain pour les animaux. « La propreté réduit les risques de maladies pour les pattes des vaches et garde les zones autour des robots de traite propres en tout temps », a précisé la productrice.
Un robot repousseur de fourrage complète le système automatisé. Il assure que les vaches aient constamment accès à leur alimentation, stimulant ainsi leur consommation et leur production laitière.
La ferme est également équipée d’une barrière intelligente qui dirige les vaches selon leurs besoins : si une vache est en chaleur, nécessite un traitement ou doit passer dans le bain de pieds, elle est automatiquement orientée vers les bonnes zones. « Chaque vache est identifiée et le système sait exactement où l’envoyer. C’est un gain de temps énorme et cela facilite la gestion du troupeau », a complété Sarah Poulin.
Allier productivité et qualité de vie
Pour Sarah Poulin, cet investissement ne vise pas seulement à accroître la productivité, mais aussi à améliorer la qualité de vie de sa famille et de ses employés. « Avec trois jeunes enfants, il était important pour moi d’avoir une meilleure conciliation travail-famille. Ces technologies nous permettent de mieux gérer notre temps et de passer plus de moments en famille », a-t-elle confié.
La ferme emploie également trois travailleurs étrangers du Guatemala qui participent activement aux opérations quotidiennes.
Passionnée par l’élevage et la génétique bovine, Sarah Poulin souhaite continuer à développer son cheptel et à perfectionner la qualité de ses vaches. La ferme est reconnue pour ses programmes de transfert embryonnaire et exporte déjà des embryons en Allemagne, en France, en Suisse et en Australie.
« On veut continuer à améliorer notre génétique et à participer à des expositions de vaches laitières. J’ai dû faire une pause avec la COVID-19 et la construction de la ferme, mais je compte bien reprendre les concours bientôt », a-t-elle mentionné.
« Mon plus grand rêve serait que mes enfants prennent un jour la relève de l’entreprise. C’est la plus belle chose qui pourrait arriver », a-t-elle conclu.
Il est possible d'en découvrir plus sur les nouvelles infrastructures de la ferme en écoutant l'intégralité de l'entrevue vidéo avec Sarah Poulin ci-dessus.
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