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Robert Paré retrace l'histoire de l'industrie laitière au Québec
Installé dans la maison familiale à Saint-Frédéric, Robert Paré n’est pas seulement un collectionneur de pièces d’un autre temps, il est un véritable gardien du patrimoine québécois.
Dans cette deuxième rencontre avec EnBeauce.com, il partage son savoir sur l’histoire du lait au Québec et en Beauce, depuis les premières méthodes de traite jusqu’aux innovations qui ont transformé cette industrie.
« La dernière fois, on avait parlé du tabac comme une production agricole importante, mais là on arrive dans une beaucoup plus importante, probablement la principale, c'est le lait. Nos familles québécoises ont pu survivre, élever leur famille sur les fermes, en partie grâce au lait que les vaches leur donnaient », a expliqué Robert Paré avec passion.
Devant une collection de pièces soigneusement rassemblées, il raconte comment l’industrie laitière a évolué au fil des décennies et illustre chaque étape avec des objets fascinants de sa collection.
Il revient sur les débuts modestes de la production laitière, à l’époque où la traite des vaches se faisait encore à la main, en plein champ. « À cette époque, on faisait la traite des vaches à la main, souvent en pleine nature. Mais il y a des mouches et ça fait partie du paysage. Et pour ces mouches, on a de l'insecticide qui était placé dans une pompe qui permettait de pulvériser sur la vache de façon à être capable de faire le travail », raconte-t-il en présentant un banc de traite et une pompe à insecticide d’époque.
En progressant dans l’histoire de l’industrie, Robert Paré détaille comment les producteurs transportaient le lait vers les laiteries locales. Il montre différents modèles de bidons et de contenants, utilisés pour stocker le lait et le transporter. « Les bidons allaient jusqu’à 10 gallons, mais c’était trop encombrant, donc les modèles à 8 gallons étaient plus populaires », précise-t-il. Ces objets, rares aujourd’hui, témoignent de l’ingéniosité et des défis de l’époque.
Le passage du paiement à la quantité de lait à celui basé sur la qualité a également marqué un tournant majeur pour l’industrie. Grâce à l’invention du test de Babcock, les producteurs ont pu évaluer la teneur en gras de leur lait et ainsi être rémunérés en fonction de sa qualité.
« Cette invention a été une révolution, car elle a permis de valoriser la qualité du lait et de sélectionner les meilleures vaches », explique-t-il, en actionnant un modèle du célèbre test Babcock.
Robert Paré évoque également l’arrivée des premières écrémeuses au Québec, dont un modèle unique de la compagnie Joe Côté, fabriqué à Saint-Éphrem, en Beauce. Il montre un modèle de démonstration de cette écrémeuse avec fierté, soulignant son importance pour l’industrie locale.
Tout au long de cette rencontre, l’histoire du lait au Québec prend vie grâce à la passion et aux connaissances de Robert Paré. Il conclut sur l’importance de préserver cette mémoire, non seulement pour comprendre d’où l’on vient, mais aussi pour apprécier l’évolution des savoir-faire.
Pour découvrir en détails l’histoire de chaque objet et écouter les anecdotes de Robert Paré, regardez l’intégralité de notre entretien vidéo ci-dessus.
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