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À la découverte de nos producteurs

Apiculture : un métier entre passion et défis permanents

durée 18h00
7 juillet 2024
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Germain Chartier
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Par Germain Chartier, Journaliste

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À l'évidence, le métier d'apiculteur et d'apicultrice n'est pas bien connu du grand public. EnBeauce.com est allé à la rencontre de Sophie Roy, fondatrice de la Miellerie de Sophie située à Notre-Dame-des-Pins afin de mieux comprendre les défis liés à ce secteur de l'agriculture. 

En effet, se lancer dans la production de cet or jaune sucré, n'est pas une mince affaire. Il faut prendre en compte les nombreux défis auxquels font face ces producteurs avec notamment le manque de main d'oeuvre, les changements climatiques et la hausse des coûts globaux.

« [ Dans mon travail ] il n'y a jamais de journée type. C'est vraiment très diversifié. Si je prends l'exemple de la journée d'aujourd'hui, je débute en faisant cette entrevue, mais dans le même temps, j'ai deux nouvelles salariées et donc je dois continuer la formation. Après ça, j'ai plusieurs rencontres et vers 5-6h, je vais devoir aller préparer les ruches qu'on doit charger dans les champs de canneberges et ça va être une nuit blanche, car on a beaucoup de travail », a expliqué Sophie Roy. 

« Un des gros défis, c'est le changement climatique. En apiculture, on souffre aussi des monocultures, car par exemple, si on a seulement du maïs tout autour, on n'a plus de nourriture pour les abeilles. Il y a aussi les pesticides et les nouvelles maladies ». 

Comme pour la plupart des Québécois, la hausse du coût de la vie, des taux d'intérêt, et des éléments essentiels à ce mode de production, ont eu des répercussions immédiates sur l'entreprise. 

« En apiculture, on utilise un produit qu'on appelle du « sucre », qui est en fait une espèce de sirop dont on se sert pour nourrir les abeilles à l'automne. Sur les dernières années, son prix a plus que doublé. On était à 800 $ la tonne et l'automne dernier, il était à 1 800 $ la tonne. Les pots de miel, eux, n'ont pas doublé. Donc on doit assumer ces coûts-là », a ajouté l'apicultrice.

« De mon côté, si je fais un peu d'argent, j'essaie toujours de redonner à mes salariés et si je n'en fais pas, je veux qu'eux en fassent un peu, car cela coûte cher à tout le monde de vivre. »

Même si les défis sont nombreux et variés, le métier détient aussi de très bons côtés, dont la liberté de gérer son temps et le fait d'être en nature quotidiennement.

« Moi, je suis un électron libre et on ne peut pas me mettre en cage. Ce que j'aime dans ce métier, c'est la liberté. C'est moi qui décide de mon organisation. Oui, il fait chaud et les conditions climatiques sont parfois compliquées, mais j'ai la chance de travailler dehors plutôt que d'être enfermée dans une shop », a-t-elle confirmé. 

Le métier est aussi un très bon moyen de développer les relations humaines en allant à la rencontre des clients ou encore en prenant le temps de partager sa passion avec tous. 

« Même si parfois les clients peuvent être très exigeants, j'aime prendre le temps de parler avec eux, d'avoir cet échange et de les voir revenir. Les clients qui reviennent, c'est vraiment merveilleux. J'ai des clients fidèles qui reviennent chaque année, qui voient l'évolution de l'entreprise et qui me suivent, donc ça, c'est génial ». 

« Avoir de la reconnaissance c'est vraiment super. Faire des ateliers avec les jeunes aussi c'est super. Ils sont curieux et veulent savoir. Moi je parle trop (rire) donc ça ne finit plus. Je ne compte vraiment pas mon temps, car je trip autant qu'eux. Je le fais toujours à 100 % . Si je suis capable de leur montrer des choses qu'ils n'auraient jamais eues la chance de voir, ils vont se rappeler de ça toute leur vie. Ça, ça fait partie des petites satisfactions de mon travail », a conclu Sophie Roy. 

Vous pouvez visionner l'intégralité de notre entrevue vidéo avec Sophie Roy, de la Miellerie de Sophie ci-dessus. 

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