Saint-Éphrem
Le sourire aux lèvres, Rosalie réalise son rêve à bord d'un hélicoptère
L’émotion était intense aujourd’hui à Saint-Éphrem, alors que Rosalie Camirand, entourée de ses proches, réalisait son rêve de faire un vol en hélicoptère.
Atteinte d’une maladie génétique dégénérative (l'ataxie-télangiectasie), Rosalie est présentement en soins palliatifs accompagnée par sa famille. À 24 ans, ce vol représentait un grand accomplissement pour elle et ses proches. C'est donc depuis les terrains de l'entreprise LS Bilodeau que Rosalie s'est envolée avec son père, Patrick Camirand, et sa mère, Marie-Andrée Gallant.
Attentionné et bienveillant, le pilote Kevin Gérard était aux commandes de l'hélicoptère dans lequel ont pris place les trois membres de la famille. Depuis le ciel, ils ont pu voir leur maison et celle du frère de Rosalie, avant de survoler les beaux paysages de la Beauce. Ces trente minutes de bonheur resteront à jamais gravées dans leur mémoire. Rosalie a eu un grand sourire pendant toute la durée du vol. « C’est des belles journées pour nous. On se dit qu’au moins, elle aura fait des choses auxquelles elle tenait », a confié Marie-Andrée avec émotion à EnBeauce.com, à la sortie de l’hélicoptère.
Cette aventure s’est organisée en à peine 24 heures grâce à la détermination de plusieurs amies de la famille et à la générosité de Vincent Bernard.
Pour conclure cette journée spéciale, l'entourage de la famille a organisé une fête de Noël surprise dans la maison familiale. Une chanteuse viendra leur chanter quelques chansons de Noël et ils pourront savourer un bon repas.
Une vie riche d’aventures
La maladie de Rosalie ne lui prévoyait qu’une quinzaine d’années d’espérance de vie. Pourtant, elle a passé plus de vingt ans, entourée des siens. Au fil des années, elle a beaucoup voyagé, que ce soit en autobus ou en avion. Elle était d’ailleurs sur les plages du Mexique avec sa maman et sa tante, il y a quelques mois.
Elle a été diagnostiquée à l’âge de deux ans, lorsque ses parents se sont questionnés sur sa façon de marcher. « Elle s’est toujours battue. Elle a marché, puis elle a dû apprendre à utiliser une marchette, puis un fauteuil roulant (...) Tranquillement, elle perdait toujours ses acquis », a expliqué sa maman. « On a quand même été chanceux (...) On a toujours tout fait pour qu’elle puisse faire beaucoup de choses. »
Après deux pneumonies et quelques complications, sa maladie prend le dessus. Désormais, elle s’intoxique elle-même au monoxyde de carbone. « On a gagné plein de batailles, mais on ne peut pas gagner la guerre », a conclu Marie-Andrée.
Ambassadrice des Papillons de l’espoir
Rosalie est la première enfant qui a été représentée par Les Papillons de l’espoir à Saint-Éphrem. Elle a d’ailleurs été nommée Ambassadrice pour les 20 ans de l’organisme l’an dernier.
En effet, Christine Longchamps et Lise Hamel ont fondé les Papillons de l’espoir en 2004 parce qu’elles ont remarqué qu’il y avait un besoin dans leur communauté. Toutes deux ont d’ailleurs eu des enfants qui ont connu des problèmes de santé. « Dans ces années-là, un parent qui avait un enfant malade ne pouvait pas compter sur le gouvernement », a expliqué Lise.
Durant les premières années, elles organisaient des spectacles réalisés par les enfants d’ici pour les enfants malades d’ici. Avec les années, les donateurs se sont montrés de plus en plus généreux et les compagnies locales ont embarqué dans leur projet. Aujourd’hui, Les papillons de l’espoir volent grâce à toute la communauté.
« Pour nous, Rosalie est très importante, c’est avec elle qu’on a été sensibilisés à la cause. C’est pour ça qu’aujourd’hui on tient à souligner tout ce qui se passe autour d’elle », a mentionné Christine. « C’est une fille qui se bat depuis longtemps, mais elle a toujours le sourire, elle est toujours de bonne humeur », a ajouté Lise.
Une chose est certaine, cette jeune fille souriante a grandi entourée d'amour. « Si vous avez des enfants, profitez-en et dites-leur que vous les aimez », a terminé son père, la voix serrée.