Impasse dans les négociations : Les policiers de Sainte-Marie portent la tuque au nom de l'équité
En guise de dénonciation de l’attitude de la Ville de Sainte-Marie dans la négociation de la convention collective, les policiers portent depuis quelques semaines une tuque avec l'inscription « Équité ». L'Association des policiers de la Ville Sainte-Marie (APSM) exige d’avoir l'équité dans les conditions de travail avec les autres services de police des municipalités comparables.
Cela fait plus de deux ans que la convention collective est échue, soit depuis le 31 décembre 2010. Les deux parties se retrouvent désormais en arbitrage de différends. « La Ville n'a démontré aucune volonté de négocier et n'a déposé aucune offre sérieuse au cours des neuf séances de négociation. Nous déplorons la fermeture de la Ville qui nuit au climat de travail. De notre côté, nous avons proposé des solutions fort intéressantes afin de régler ce conflit, et ce, dans le respect de l'autre partie », a déploré le secrétaire-trésorier de l'Association, Martin Poulin.
« Ça fait plus de deux ans que nous tentons de nous entendre avec notre employeur et nos membres sont exaspérés du peu de considération de la Ville à leur égard, ajoute ce dernier. Notre tuque, c’est écrit « équité », parce que nous demandons d’être traité comme les autres policiers du Québec. Il y a beaucoup de rattrapage, nous sommes en retard sur plein de points, mais je ne négocierai pas en public.»
Plusieurs questions sans réponse
Puisque Saint-Georges est passé au vert en novembre dernier, cette fermeté dans les négociations cache-t-elle une volonté de la Ville de Sainte-Marie d’adhérer à la Sûreté du Québec ? « Il n’y a rien qui transpire là-dessus », croit M. Poulin.
Le secrétaire de l’Association ne comprend pas l’attitude des autorités municipales. « La Ville ne veut pas régler, ni s’entendre et ni négocier. Je ne sais pas pourquoi. Pourtant, nous sommes bien ouverts. Lors des neuf séances de négociations, nous avons apporté de bons arguments et des pistes de solution très raisonnables et réfléchies », dit-il.
Ce dernier souligne que la Ville a démontré la même fermeté que ce soit sous l’égide de l’ex-maire Harold Guay et de son successeur à la mairie, Rosaire Simoneau.
Malgré l’impasse dans les négociations, M. Poulin assure à la population que cela n'affectera en rien la qualité de service des policiers qui continueront de porter la tuque.
La seule chose que souhaite l’Association est de retourner à la table des négociations le plus tôt possible, mais seulement si l'employeur démontre une certaine volonté de négocier pour conclure une entente.
L’APMS est le syndicat qui représente 12 policiers et policières de la Ville de Sainte-Marie qui est le plus petit corps policier en province. Elle est membre de la Fédération des policières et des policiers municipaux du Québec.