OURAGAN IRMA | Une Beauceronne de St-Benoît témoigne en direct de la Floride
Par Stéphane Quintin, Journaliste
Résidente de Bradenton depuis le mois de janvier, à environ 45 minutes au sud de la ville de Tampa, sur la côte ouest de la Floride, Laurie Gagné, originaire de Saint-Benoît-Labre, a contacté l'équipe d'EnBeauce.com samedi pour nous livrer son témoignage de la situation vécue sur place dans l'attente de l'ouragan Irma, dont l'arrivée dans sa région est prévue pour la fin de journée. Dans une entrevue téléphonique d'une dizaine de minutes, elle nous a donné ses impressions et montré qu'avec beaucoup d'organisation, rester chez soi pour affronter la tempête pouvait s'avérer la meilleure solution.
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« Tout est maintenant installé ! Tous les supplies d'urgence sont regroupés près de ma chambre de bain, qui est l'endroit le plus safe de l'appart, étant situé au coeur, sans fenêtres, avec une porte de chaque côté et un mur mitoyen porteur sur un côté. Il y a un couvre-feu d'établi. La police passait pour diffuser le message. Pas le droit de sortir dès 15h cet après-midi pendant 24h (sauf en cas d'évacuation sous surveillance policière). J'ai eu un petit pincement au coeur quand j'ai vu le camion de police scander un message qu'on entendait plus ou moins bien en dedans. J'ai cru un instant que c'était le signal d'évacuation obligatoire mais il n'y a pas de notice d'évacuation encore dans ma zone, ni volontaire ni obligatoire », a-t-elle précisé sur sa page Facebook vers 13h pour tenir sa famille et ses amis informés des dernières nouvelles.
Rester chez soi bien barricadé, un scénario retenu par de nombreux Beaucerons de Floride
« Il n'y a pas encore d'évacuation obligatoire dans ma zone. Le plan demeure de rester ici. Sérieusement, c'est ici que je serai le mieux organisée. Les refuges, ça va être le bordel et il faut tout emporter anyway, bouffe, eau, etc... Allez chez des amis implique de la route, ce qui n'est pas non plus idéal. Un scénario idéal, il n'y en a pas. Je tente de penser à tout pour préparer l'appart (et moi-même) du mieux que je peux », explique-t-elle sur Facebook. « Le sac d'urgence est fait aussi pour si je pars. Les réserves d'eau sont à portée de main. La liste des refuges pas encore pleins est faite, avec la direction pour m'y rendre advenant le cas où c'est ce qu'il faudrait faire. Les photos de tout ce qui a de la valeur sont prises, pour les assurances. »
Contactée par vidéo-conférence samedi en fin de journée
Ayant pris contact avec EnBeauce.com pour livrer son témoignage, nous l'avons contactée samedi en fin de journée pour qu'elle puisse partager ses impressions sur l'intensité de la semaine écoulée et de tous les préparatifs impliqués par l'arrivée d'Irma. Toutes les précautions nécessaires ont été prises au cours des derniers jours et elle pu compter sur une forme d'entraide importante du voisinage mais aussi du reste de la ville. Rester chez soi pour affronter la tempête avec tous les meilleurs préparatifs, c'est le choix auquel ont été confrontés de nombreux résidents sur place qui auraient pu être tentés de quitter l'État mais ont préféré rester calfeutrés dans un environnement sécuritaire avec toutes les réserves possibles en cas de problème. Située elle-même dans une zone de catégorie D, sur une échelle de A à E, elle s'est trouvée moins menacée par les mandats d'évacuation que les résidents vivant sur la plage, zone inondable classée en catégorie A.
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Sur ce bonne journée et profité du beau temps Québécois !!!