Une œuvre biographique rend hommage à Robert Cliche
Dimanche dernier, près d’une soixantaine de personnes ont assisté au lancement de la dernière œuvre de Pierre C. Poulin portant sur un homme influent de la Beauce, Robert Cliche. Publié par les presses de l’Université Laval, le livre relate la vie du juge, politicien et humaniste qu’était Robert Cliche, cette biographie a été lancée dans son village natal, le Musée Marius-Barbeau de Saint-Joseph.
« Robert Cliche était un formidable ambassadeur de la Beauce. Lui a eu vraiment le don de faire parler de notre région. On savait qu’il venait de la Beauce. Il était fier de ses origines et de ses attaches. Il avait une vision du monde que beaucoup de Beaucerons n’avaient pas à cette époque », indique l’auteur Pierre Poulin.
Cette biographie est en quelque sorte un hommage étoffé de ce grand homme de la Beauce décédé le 1er septembre 1978 à l’âge de 57 ans. Dans cette œuvre, M. Poulin traite la vie de ce Beauceron en neuf différents chapitres. De son enfance, passant par sa formation scolaire, son passage dans la marine, sa pratique difficile comme avocat de campagne puis de son implication politique au sein du Parti libéral puis du Nouveau parti démocratique (NPD) en Beauce puis à Duvernay. Il a terminé deuxième lors de ses deux élections. L’auteur a aussi accordé beaucoup d’importance à sa contribution comme juge des petites créances à des causes célèbres par un passage obligé à la commission Cliche de la CECO. Un autre important chapitre est la conservation et la préservation du patrimoine avec son épouse, Madeleine Ferron. C’est avec son épouse qu’il a lancé deux œuvres marquantes dont en 1974 : Ces Beaucerons ces insoumis.
Robert Cliche a certes marqué sa région, la Beauce. Aujourd’hui, l’autoroute 73, un prix littéraire, une fondation, une MRC et le CLD couvrant ce même territoire arborent son nom.
Un hommage à l’auteur
Nicolas Cliche, fils de Robert, est bien entendu très satisfait de l’œuvre réalisée par Pierre C. Poulin. Étonné par son sérieux, il a rendu hommage aux détails et souci rigoureux de M. Poulin. « Il a fait son travail. Je voulais féliciter Pierre, de la qualité de son œuvre et de son professionnalisme et la rapidité à laquelle il a procédé », a souligné M. Cliche qui a offert toute sa collaboration à l’élaboration de cette biographie.
M. Poulin, a manifesté son regret de ne pas avoir pu approfondir et peaufiner son livre qui ne fait que 218 pages. Il a travaillé sur ce projet en seulement un an. Rappelons qu’il a bénéficié d’une aide du Fonds culturel de la MRC et de la Fondation Robert-Cliche
Un grand frère pour Michel
Le maire de Saint-Joseph et frère cadet de Robert, Michel Cliche, garde de beaux souvenirs de son frère. « En plus d’être mon frère, Robert était pour moi un père. Mon père était très âgé, je faisais toujours affaire avec lui. Il était très à l’écoute des plus jeunes. C’est un type qui avait une ouverture d’esprit énorme malgré la grande différence d’âge qu’il avait avec moi. J’ai 69 ans et il aurait aujourd’hui 87 ans », mentionne Michel.
Lors de son allocution, Michel a souligné que Robert lui est venu en aide à quelques reprises dont à l’Université et au secondaire. « J’étais un peu malcommode, c’était à lui que j’avais affaire. C’est lui qui me sortait du pétrin. Il m’appuyait et me guidait beaucoup. Il était très ouvert et je l’aimais beaucoup », se rappelle ce dernier.
Robert l’a aussi aidé à acheter sa première maison. «J’étais plus à l’aise avec lui. Mon père était très rigide et très froid», dit Michel.
De beaux souvenirs pour Gilles Bernier
Gilles Bernier, un autre personnage politique bien connu de la Beauce, a bien connu Robert Cliche alors qu’il était un jeune avocat. « Robert était le gars le plus sympathique qu’il n’avait pas sur la terre. Il était simple et très généreux. C’est pour cela que je suis resté en contact avec la famille », souligne M. Bernier.
C’est un homme dont il retient beaucoup de bons souvenirs. « Après des semaines épouvantables de travail, il arrêtait à l’Igloo que je possédais dans les années 1970, avant de se rendre à Saint-Zacharie. Je l’ai côtoyé aussi en campagne électorale. J’ai été le publiciste de Robert sur les ondes de CKRB. L’émission avait lieu à 12 h 40 tous les midis pendant la campagne électorale alors qu’il était candidat NPD. L’émission s’appelait : Robert est dans l’air… », se remémore-t-il. M. Bernier, ancien député conservateur, souligne qu’il n’avait pas les mêmes idéologies politiques que ce dernier.
Bon ami de la famille Cliche, M. Bernier se souvient aussi d’une anecdote concernant le chien égaré de Madeleine Ferron. Grâce à une annonce à la radio faite par M. Bernier, l’on avait pu retrouver le chien. Le couple a remercié maintes fois pour ce geste.
Bref, plusieurs présents à ce lancement conservaient également de bons souvenirs. Par cette œuvre biographique, l’on veut faire connaître aux jeunes et moins jeunes le personnage et l’héritage laissé par Robert Cliche.
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