La Beauce, une pauvreté touristique encore pour longtemps?
Les attraits touristiques de la région de la Beauce sont souvent inconnus comparativement à ceux des grandes villes. Malgré le slogan « Coloré de nature », le territoire ne possède pas d’attraits majeurs, mais plutôt plusieurs paysages, entreprises et expositions tout aussi intéressantes à visiter les unes que les autres.
En effet, aucun parcours n’a été défini afin de visiter les différents sites de la région. Environ 10 à 12 % des étrangers qui visitent la Beauce sont des Américains qui se dirigent vers Québec. D’ailleurs, la circonscription est séparée en deux sections distinctes, soit Beauce-Nord et Beauce-Sud. Le côté sud possède 24 municipalités tandis que le côté nord en possède 21. Ces districts sont toutefois submergés d’innovations et de trouvailles insoupçonnées.
Saint-Georges comparé à Alma
Si l’on compare la ville de Saint-Georges, la plus grosse ville de la Beauce, avec celle D’Alma, la différence est minime. La population est sensiblement la même puisque Saint-Georges possède 32 187 habitants tandis qu’Alma en a 31 398. Un pont sépare le côté ouest et est des deux villes au-dessus d’une rivière. La piste cyclable du Saguenay est le principal attrait touristique de cette région. C’est ce qui crée un tel envoutement et l’omniprésence de la clientèle tandis que Saint-Georges ne détient aucun attrait touristique majeur.
Le Saguenay Lac St-jean possède sommairement 7 microbrasseries et la Beauce en a seulement que 2. Admettons que l’on ajoute celle de Lévis et de Bellechasse, le chiffre augmente à 4. L’adage qui dit que les Beaucerons sont de gros buveurs d’alcool ne reflète pas la réalité par les chiffres. Le nombre de gîtes au Saguenay est quant à lui 4 fois supérieur à celui-ci de notre région. Ultérieurement pourrions-nous rivaliser dans une telle compétition?
Le Saguenay attire les touristes
Fait intéressant, chaque année des centaines de Français se dirigent vers Alma, non seulement pour profiter de leurs vacances, mais aussi parce qu’un circuit a été créé afin d’augmenter l’achalandage touristique en saison estivale. Des billets sont directement vendus dans l’État république avec un guide complémentaire d’un parcours prédéfini. Différents trajets sont offerts et la durée moyenne est d’environ 3 nuitées.
Que ce soit pour les bleuets, les fromageries ou encore pour le zoo de St-Félicien, les voyageurs ont l’embarras du choix sur les destinations à visiter. Les gens utilisent la piste cyclable qui longe les routes du Saguenay sur environ 250 km pour ensuite s’arrêter dans les auberges, gîtes et autres centres d’hébergement. Dû à cette augmentation, plusieurs citoyens ont ouvert des commerces et restaurants pour profiter de la rentabilité qu’apportent les visiteurs.
Qu’est-ce qui nous empêche d’aller de l’avant?
Absolument rien n’empêche l’augmentation du tourisme en Chaudière-Appalaches. Attendre après la venue des voyageurs est éphémère puisqu’ils passent leurs routes devant notre région comme on le fait devant une halte routière. Supposons que nous investissions dans la piste cyclable afin de pouvoir faire le tour complet de la Beauce, que plusieurs microbrasseries étaient ouvertes et qu’il y aurait 2 fois plus de gîtes.
Imaginons que l’agrotourisme se développe et que dans les circuits, les gens avaient la possibilité de faire des arrêts pour se rafraîchir, déguster du vin, un quelconque cidre ou encore une bière locale. De plus, les produits d’érables font la renommée de la Beauce alors que les producteurs de sirop sont nombreux, les produits frais de saison sont disponibles dans les divers marchés et les élevages d’animaux sont nombreux.
Serions-nous prêts à vendre la région de la Beauce et agrandir nos infrastructures, pour avoir une économie locale durable qui apporte des conditions de vie à la hauteur de nos attentes? La nature, la diversité biologique et le côté culturel de notre environnement peuvent largement nous permettre de rendre la vie de notre région plus riche et pas seulement financièrement.
23 commentaires
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Je pense que ça prendrait juste plus de publicité, et qu'il faudrait aussi faciliter le transport depuis Québec ou Montréal. En Europe, c'est facile (et vraiment pas cher) d'aller partout en train ; ici, le bus coûte les yeux de la terre, et le covoiturage n'est pas évident quand on vient de loin et qu'on traîne plein de bagages avec nous (en plus, il faut connaître les sites qui offrent ce genre de service).
@ Émilie, personne ne parle de faire pareil. On compare tout simplement 2 villes assez semblable. La Beauce s'est toujours plus développé du coté industriel que du coté touristique. Un n'empechant pas l'autre, il seraint maintenant temps d'y voir.
@ Carl, comme si il n'y avait que des gens de 30 ans....
Tu peux venir en fin de semaine samedi soir à 20h30 voir le spectacle au Grand marché, Kim churchill et Elliot Maginot, c'est gratuit! Ça va être cool! Ça va peut-être mettre un baume sur tes pensés que notre ville est platte! Faut que tu viennes! A+
https://www.youtube.com/watch?v=ISkyoif07Qc
Ainsi, la région de Saint-Georges possède plusieurs lieux qui sont accessibles et d'autres qu'il y aurait avantage à développer.
Présentement, le sentier piétonnier du Parc Pozer et du Parc des Sept Chutes est un lieu exceptionnel pour attirer les visiteurs en quête de grand air et d'aventure. Ce sentier piétonnier aurait avantage à être prolongé pour atteindre les chutes Plamondon (Chutes à Leclerc pour d'autres).
Du côté patrimonial, l'église de Saint-Georges n'a rien à envier à la basilique de Québec et mérite une visite, il en va de même pour le Musée de l'Entrepreneurship Beauceron et les expositions de la Société Historique Sartigan que peu de gens de la place visitent.
Le tourisme commence par l'appropriation de l'activité par la population qui habite la région.
Par la suite, il est facile d'en parler avec les visiteurs.
Le touriste en Beauce est sans aucun doute cette fameuse piste cyclable entre St Marie et St Georges sans chicane de clocher d 'église
1) Une piste cyclable complétée. Les gens qui font du vélo ici dépensent ici au lieu de faire du vélo ailleurs et de dépenser ailleurs. La vallée de la Chaudière est tellement belle, on l'oublie souvent avec nos yeux trop habitués de la voir quotidiennement.
2) Patrimoine bâti. Certains villages sont vraiment beaux, comme Saint-Joseph, bel exemple que nous connaissons tous, où les gens se souciés plus que d'autres ailleurs de préserver son patrimoine bâti au lieu de laisser des horreurs émerger (ou d'anciennes bâtisses muter en horreurs) un peu partout. Qui est intéressé à visiter des municipalités où tout est en tôle et en ciment?
3) Point faible avec lequel nous devrons toujours composer : nous n'avons pas de fleuve Saint-Laurent, de grand cours d'eau navigable; nous n'avons pas de lac Mégantic ni de lac Etchemin, ce qui limite l'offre de plusieurs activités récréotouristiques aquatiques.
Une piste cyclable c’est avant tout une infrastructure de loisir, utilisée en majorité par les citoyens et elle reste utile qu’une infime partie de l’année (de fin Mai à Octobre).
Tant et aussi longtemps que nous envisagerons une voie ferrée comme seul et unique obstacle à la réalisation d’une piste cyclable, nous continuerons de stagner. Personnellement, c’est une pauvreté politique qui nous mène dans ce genre de trou sans fond.
Notre réel désir d’améliorer notre offre touristique doit se présenter sous forme de vrais projets, novateurs, uniques et surtout durables. Présentement, on nous promet un 32Km par 3m de pavage, le reste va surement venir avec, les commerces se remplir, les auberges renaitre, les terrasses se remplir, quel pensée magique. Ah oui, les élus recommandent aussi de valoriser ce chemin de fer à long terme, alors que la prochaine génération gère ce gouffre financier!
Pourquoi ne pas construire cette fameuse piste cyclable en parallèle de la voie (comme la Nouvelle Beauce) et envisager le retour d’un train touristique pour notre région. Voilà un vrai projet de tourisme. De plus, dans une perspective de développement à long terme de ce projet, on pourrait facilement intégrer les usagers de la piste à la circulation du train touristique, du coup, au lieu de faire 30 Km de vélo, mais seulement voir 15Km de paysage, car il faut bien revenir, on augmenterait le rayon de déplacement des utilisateurs. On pourrait ainsi voir 30 km de paysage et penser revenir en se baladant en train pour le retour. Ça, c’est un exemple de projet unique et réalisable.
Oui ça va coûter des millions, mais on va payer une fois et ce sera fini, la, on accepte que des élus se disent préoccuper par le potentiel à long terme d’une infrastructure de transport, mais qu’il reste acceptable de tout détruire et penser reconstruire en double pour le futur, l’argument monétaire se trouve où dans tout ça?
Je suis pour une piste cyclable, mais à la bonne place dès le départ et pour toujours.
Les coûts de réhabilitation de la voie ferrée existante (tronçon refait lors des dernières années entre Charny et Vallée-Jonction de la voie ferrée du Québec Central est de 250 000$/mile de voie. Tous ces chiffres sont vérifiables via le système d'appel d'offre du Gouvernement.
La subdivision Chaudière, tronçon qui nous concerne comprend 70 miles de voie pour rejoindre le Lac-Frontière, ceci représenterait un investissement total de 17,5M? Le chiffre sécuritaire de 25M qui a été ressortit des dernières études est toujours fiable. C’est moins de la moitié que ce qu’a coûté 4,3 Km d’autoroute à Saint-Georges (quoique je n’ai rien contre l’autoroute).
De plus, 5M pour 32Km de piste cyclable est sous-évalué, voir partisan. Informez-vous seulement de ce que cela coûtera en décontamination. Ces sols sont bourrés d’amiante et ce n’est pas gratuit d’en disposer, sans compter les dormants qui coutent une fortune à disposer (normalement 8$/dormant) pour en disposer dans un centre approuvé. Le fer ne vaut rien.
Je suis désolé, mais vous ne faite que répéter une donnée fausse qui a été divulguée il y a de cela plusieurs années, c'est ce que cela pourrait coûter de réhabiliter en neuf les 320Km de ce réseau qui s'étend jusqu'à Sherbrooke
Les chiffres ne mentent pas.
Pendant qu’on fait tout pour détruire cette infrastructure, le gouvernement continue d’avouer qu’il n’a pas atteint ces objectifs de réduction de GES, on constate que le réseau routier ne cesse d’engloutir notre argent et on veut créer des emplois stables et bien rémunérés. Pensez-vous vraiment qu’un gouvernement propriétaire d’un chemin de fer sera conséquent dans une telle décision, surtout que la MRC voisine a suivi la voie de la logique et prouve que c’est facilement réalisable?
POUR une piste cyclable à la bonne place et une offre touristique variée et novatrice!