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Carl Pépin : Un historien au coeur de la guerre

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14 février 2008
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Revenu de l'Alfghanistan avec des souvenirs et des images parfois difficiles à oublier, l'historien et chef de division au Développement culturel, Carl Pépin, a tout en main dans son « journal de guerre » pour écrire l'histoire du groupe tactique intégré au Royal 22e Régiment.

Ils l'ont demandé à d'autres avant lui mais ils ont refusé... C'est la première fois qu'un historien se joint à des troupes sur le champ de bataille, où environ mille soldats étaient présents. « Je savais ce qui m'attendait là-bas. Et je l'ai fait pour le Royal 22e Régiment qui existe depuis 1914... Parce que c'est ma passion, mon humble contribution... Je n’ai jamais fait les choses comme tout le monde. Je veux ajouter une dimension humaine à l'histoire des opérations militaires », explique le jeune historien. 

Un livre à publier
Carl Pépin, travaille actuellement à rédiger une thèse de son doctorat. À la suggestion de son directeur de thèse, il a quitté la Beauce il y a un mois pour l'Alfghanistan. « En fait, je veux rédiger l'histoire officielle du groupe bataillon, précise ce dernier. J'ai un an devant moi pour rédiger un livre de 100 à 120 pages environ. »

Après avoir obtenu l'autorisation de la Direction des loisirs, M. Pépin s'est engagé à partir avec les troupes pour vivre sur place cette mission de guerre, qui va de la fin 2006 à mai 2008. « Je ne suis pas un historien des Forces armées, soulève le jeune cadre, j'ai pris un congé sans solde au Centre culturel dans le but d'ajouter une dimension humaine à l'histoire qui sera rédigée. »

Une dimension humaine à l'histoire militaire
L'historien ajoute que « c'est uniquement en raison de cet aspect humain que je devais me rendre sur le site de la bataille. Sinon, l'histoire des manoeuvres effectuées aurait pu être rédigée à partir du journal officiel du commandant. » Celui qui a depuis longtemps décrié le manque d'information liée au contenu didactique (et l'absence de détails) des livres d'histoire utilisés dans le système scolaire québécois a donc accepté de prendre le risque de se rendre tout près des champs de bataille pour la rigueur et les détails de l'histoire qui restera.

Au coeur des combats... et des bombes!
Carl Pépin s'est retrouvé au coeur des opérations militaires, des bombes et des kamikazes talibans qui explosaient, occupé à mener des entrevues avec tous les responsables : colonels, officiers, soldats. « Je voulais savoir comment ils vivaient cette mission, comment ils s'entraînaient, comment ils anticipaient leur retour au Canada. Il y avait des batailles intensives, dures, des ennemis sournois... »

Le portrait-type des soldats en Alfghanistan
L'historien retient que le portrait-type des soldats présents sur les champs de bataille, c'est un jeune homme de 20, 25, 26 ans, avec une mémoire phénoménale et très cultivé, un professionnel. « L'âge varie entre 18 et 45 ans. Les hommes sont entraînés et connaissent très bien leur mission... À la fin, les soldats me considéraient comme l'un des leurs.  L'Alfghanistan, c'est la pire guerre depuis la Guerre de Corée! », conclut M. Pépin.

Un périple impressionnant
Après un entraînement d'une semaine à Valcartier, M. Pépin a passé la deuxième semaine à Kandahar, puis la troisième en pleine zone de combat, à 30-35 km au nord, proche de l'ennemi à FOB Wilson, où il s'est rendu dans un hélicoptère de l'armée. En fait, il a fait une première escale en Allemagne, puis au camp Mirage, qui est une base secrète de ravitaillement à Dubaï en Arabie, dans la région du Golfe Persique.

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