Porte-parole de Saint-Georges sans fluor
Fluoration de l’eau à Saint-Georges : Martin Doyon réagit et continue le combat
Martin Doyon, porte-parole du regroupement citoyen Saint-Georges sans fluor, déplore que la Ville de Saint-Georges maintienne la fluoration de son eau potable malgré les nombreuses demandes citoyennes et les inquiétudes exprimées depuis plus de 15 ans.
« Il n’y a rien de nouveau, ni dans la position de la Ville, ni dans celle de la Santé publique », affirme-t-il, après la publication récente d’un nouvel avis de la Direction de santé publique de Chaudière-Appalaches. « C’est encore la même lettre, avec les mêmes affirmations, mais sans jamais fournir les assises scientifiques de ces affirmations. »
Militant contre cette mesure depuis 2007, M. Doyon rappelle que Saint-Georges est aujourd’hui la seule municipalité au Québec à fluorer l’ensemble de son eau potable. Selon lui, cette pratique, présentée comme bénéfique pour les enfants, les aînés et les personnes plus vulnérables, entraînerait au contraire des effets négatifs importants pour ces groupes.
« On nous dit que c’est pour les enfants, les personnes âgées et les gens plus démunis. Mais ce sont précisément les groupes les plus à risque. » Il cite notamment une étude publiée dans le JAMA Pediatrics et une recherche de l’Université Laval, selon lesquelles l’exposition prénatale au fluor serait associée à une baisse du quotient intellectuel, en particulier chez les garçons. « Chaque hausse d’un milligramme par litre est liée à une baisse du QI. »
Il ajoute que certaines études font état d’une augmentation du nombre d’enfants présentant une déficience intellectuelle dans les zones où l’eau est fluorée. « Ce n’est pas rien, mais la Santé publique ne parle jamais de ça. »
Les personnes âgées aussi à risque ?
Chez les personnes âgées, il évoque des risques liés à la fragilisation osseuse. « Beaucoup n’ont même plus de dents. Pourquoi leur imposer un traitement qu’ils n’ont pas demandé ? » s’interroge-t-il. « Le fluor s’accumule dans les os et peut aggraver la dégradation osseuse. »
Quant aux personnes vulnérables, comme les diabétiques ou celles souffrant de troubles thyroïdiens ou rénaux, il estime qu’elles sont aussi plus affectées. « Le fluor agit comme un perturbateur endocrinien. Il bloque certaines enzymes, et chez les diabétiques, il peut accélérer les complications. »
M. Doyon remet également en question l’efficacité même de la fluoration. « La baisse des caries dentaires est observée dans tous les pays développés, qu’ils fluorent ou non leur eau.» Il déplore aussi les cas de fluorose dentaire, causant des taches inesthétiques sur les dents. « C’est très coûteux à corriger et ce n’est couvert par aucun régime d’assurance. »
Sur le plan éthique, il s’oppose fermement à cette approche. « On impose une médication de masse à toute une population sans tenir compte de l’état de santé, du besoin ou du consentement de chacun. »
Enfin, il accuse la Direction de santé publique de manquer de transparence sur le produit utilisé. « On demande des précisions sur la nature du produit injecté, mais on refuse de nous répondre. » Selon lui, ce fluor proviendrait de résidus d’engrais chimiques issus de l’industrie, et il n’aurait jamais été homologué à des fins thérapeutiques. « On nous promettait un produit naturel et purifié, présenté comme du sel. Ce n’est pas ce qu’on a. »
Le regroupement Saint-Georges sans fluor prépare actuellement une nouvelle pétition citoyenne. « On veut l’appui de milliers de personnes pour interpeller à nouveau le conseil municipal. »
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