Des négociations au point mort
Le Front Commun lance sa grève de trois jours à Saint-Georges
En grève pour trois jours, les représentants du Front Commun en Beauce ont rassemblé plusieurs centaines de personnes devant les locaux du Centre de services scolaire de la Beauce-Etchemin (CSSBE), ce mardi 21 novembre.
Ainsi, la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) et l’Association provinciale des enseignantes et enseignants du Québec (APEQ-QPAT), les enseignants du Syndicat de l’enseignement de la Chaudière (SEC-CSQ) se sont rassemblés, pour revendiquer de meilleures conditions de travail.
« Il est plus que temps que le gouvernement cesse d’être intransigeant et arrogant et qu’il se mette en mode écoute aux tables de négociation, car nous sommes déterminés à améliorer nos conditions de travail, et nous avons beaucoup de solutions à proposer », a exprimé Dominic Loubier, président du Syndicat de l’enseignement de la Chaudière, devant la foule.
« Nous perdons trop de profs au combat, épuisés de porter le réseau scolaire à bout de bras. Ce qui est sur la table ne convient pas du tout pour les enseignants. Pourtant, par notre négociation, nous visons à les garder en poste et à en attirer davantage afin de contrer la pénurie, au plus grand bénéfice de tous les élèves », a fait savoir Dominic Loubier, président du Syndicat de l’enseignement de la Chaudière.
Dans le cadre du renouvellement de leur contrat de travail, en plus d’un allègement de la tâche, les profs demandent une amélioration de la composition de la classe, c’est-à-dire de revoir à la baisse le trop grand nombre d’élèves en difficulté dans un même groupe.
« Des classes plus équilibrées, avec moins d’élèves en difficulté, ça donne de l’air aux profs et aux élèves et ça permet au personnel enseignant surchargé de mieux encadrer chacun d’entre eux », a rajouté Dominic Loubier.
De plus, les demandes syndicales sont accompagnées d'un plan de déploiement dans le temps pour tenir compte de la pénurie. Pour les salaires, le gouvernement propose actuellement 10,3 % d'augmentation sur 5 ans. Une proposition « irréaliste », selon le syndicat, alors que « l’inflation pour cette même période est estimée à 17,7 % ».
« Les enseignants, comme tout le monde, doivent aussi faire face à une hausse importante du coût de la vie, et s’appauvrir n’est pas une condition gagnante pour attirer et retenir les gens en enseignement », a-t-il encore précisé.
« Nous avons besoin d’un signal clair du gouvernement en faveur de l’éducation, de la valorisation de notre profession et en faveur de l’école publique. C’est pourquoi nous sommes debout, dans la rue, unis pour nous faire entendre et améliorer notre réseau d’éducation ».
Les infirmiers présents aussi devant le Centre Hospitalier
Plusieurs membres de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) et du Syndicat des Professionnels en Soins en Chaudière-Appalaches (SPSCA) étaient présents ce mardi matin aux entrés de CH de Saint-Georges. D'autres membres étaient aussi devant le CHSLD de Beauceville.
Rappelons qu'un service minimum est assuré sur cette période, mais que certains rendez-vous médicaux seront annulés et les tâches administratives non effectuées.
Par ailleurs, infirmiers et enseignants se rassembleront devant l'Hôpital de Saint-Georges, ce mercredi 22 novembre, de 10 h à 12 h.
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