Conférence de presse de la santé publique
COVID-19: le dépistage enrayé dans Chaudière-Appalaches
Le CISSS de Chaudière-Appalaches essaie toujours de trouver des solutions pour régler le problème des centres de dépistage de la COVID-19 qui sont actuellement dépassés par la propagation fulgurante du variant Omicron sur le territoire administratif.
C'est le constat d'impuissance livré aujourd'hui par Dre Liliana Romero, lors d'une conférence de presse conjointe des CISSS Capitale-Nationale et Chaudière-Appalaches, pour dresser le portrait de la situation épidémiologique et hospitalière régionale.
Le délai pour obtenir un rendez-vous dans les centres serait actuellement d'au moins 4 à 5 jours. « Le problème, c'est qu'on ''manque de bras [de personnel]" », de signaler candidement la directrice de la Santé publique régionale.
En Beauce seulement, le nombre de nouveaux cas positifs à la COVID-19 a doublé en 24 heures, passant de 119 hier à 233 aujourd'hui, avec 926 infections actives, une hausse de 200.
Pour Chaudière-Appalaches, on compte 80% plus de diagnostics qu'il y a deux semaines. Cela serait notamment attribuable au fait que le taux de vaccination est plus faible qu'ailleurs (moyenne de 71%) et que les contacts entre les personnes sont plus fréquents en raison de familles nombreuses et d'une main d'oeuvre principalement manufacturière, d'expliquer la médecin.
Comme solution à court terme pour le dépistage, Dre Romero suggère aux personnes qui ont développé des symptômes et qui possèdent un kit de test rapide, d'utiliser ce dernier pour savoir si elles sont infectées. « Si c'est positif, restez chez-vous et ne vous rendez pas à un centre de dépistage. Laissez la place aux personnes symptomatiques qui n'ont pas de tests rapides », a-t-elle essentiellement dit.
Elle a également confirmé que la moitié des 15 hospitalisations en cours, dont trois aux soins intensifs, se trouvait au centre hospitalier de Saint-Georges alors que des mesures de délestage seront prises afin de libérer des lits d'hospitalisation en prévision d'une hausse de patients COVID.
Ainsi, les hôpitaux vont reporter certaines chirurgies électives requérant une hospitalisation post opératoire pour les remplacer par des interventions d’un jour. Ceci permettra d’agir en amont et d’éviter des annulations le jour même en raison d’un engorgement anticipé dû à la COVID, a laissé savoir Mme Romero.
Lors du point de presse, on retrouvait également le directeur de la Santé publique de la Capitale-Nationale, Dr André Dontigny, le directeur des services professionnels et des affaires médicales du CHU de Québec‐Université Laval, Dr Stéphane Bergeron, ainsi que le pneumologue et chef du département des soins intensifs de l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec‐Université Laval (IUCPQ‐ULaval), Dr Mathieu Simon.
Tour à tour, ils ont qualifié la situation de « grave », « inquiétante » et « critique ».
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