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Une entrevue avec des nouveaux arrivants établis à Saint-Georges.

S'expatrier pour le travail : histoire d'une famille française en Beauce depuis 1 mois

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30 janvier 2018
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Amélie Carrier
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Par Amélie Carrier, Journaliste

Le couple français Frédéric et Delphine Garchitorena Arraztoa ainsi que leurs deux enfants, Marlot et Mia, âgés respectivement de 18 mois et de 4 ans, se sont installés à Saint-Georges à la mi-décembre 2017. Un mois après leur arrivée en terre québécoise, EnBeauce.com les a rencontrés, lors du mardi 23 janvier dernier, afin d'en apprendre davantage sur leur récit d'expatriation.

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Originaire de Louvie-Juzon dans la Vallée d'Ossau, une vallée des Pyrénées françaises, Frédéric est nouvellement boulanger sur un quart de nuit aux Pères Nature, à Saint-Georges. Delphine, quant à elle, est de la région de Pau, plus précisément de la commune de Bésingrand. Elle est sans emploi pour le moment, étant en attente de la réception de son permis de travail.

Frédéric et Delphine sont arrivés en Beauce lundi le 18 décembre dernier. Tous deux nous ont expliqué qu'ils ont dû attendre très longtemps avant qu'ils puissent enfin concrétiser leur projet de déménagement.

« J'ai postulé en février 2017 aux Pères Nature et j'ai ensuite visité le Québec en juin dernier. L'environnement m'a plu, alors je me suis dit que ce serait l'opportunité idéale pour qu'on quitte la France », a expliqué Frédéric Garchitorena Arraztoa.

« On a attendu longtemps avant d'avoir des réponses pour que Frédéric obtienne son certificat d'acceptation du Québec. Si ça n'avait pas fonctionné dans cette province, on n'aurait pas tenté ailleurs », a mentionné Delphine à EnBeauce.com la semaine dernière.

Les anciens lieux de résidence du couple sont situés au Sud-Ouest de la France, près de la frontière du pays avec l'Espagne. Quand ils ont décidé de s'expatrier, ils ont vite conclu qu'ils désiraient aller de l'avant vers une destination francophone. 

« Frédéric a pu postuler pour un travail à Saint-Georges et comme on y parle français, c'était plus facile pour lui, car il ne parle ni anglais, ni espagnol », a renchéri Delphine.

La société québécoise

Les premières impressions de Frédéric et Delphine quant aux Beaucerons sont positives. Si les Français sont plutôt individualistes aux dires de Frédéric, les gens de la Beauce sont, contrairement à ses concitoyens, souriants et accueillants.

« Les Beaucerons que l'on croise nous demandent souvent d'où on vient et nous souhaitent la bienvenue ici. Ça fait chaud au coeur. Si l'une chose nous inquiétait en arrivant au Québec, c'était bien de ne pas connaître l'accueil que l'on nous réserverait en tant que maudits Français », a révélé Delphine.

Le couple est d'avis que les Québécois et les Canadiens sont connus pour leur ouverture d'esprit et leur gentillesse. « La réputation des Québécois tient ses promesses jusqu'à aujourd'hui », ajoute la principale intéressée.

Ne pouvant pas passer sous silence l'hiver québécois, nous leur avons demandé comment se passait leur adaptation aux températures sous zéro.

« On s'attendait à avoir froid, vraiment, mais on ne s'attendait pas à être plongés dans de telles conditions hivernales directement à notre arrivée. Au début, j'avais peur de ne pas savoir assez habiller les enfants ou de trop les vêtir, mais ça va », a avoué la maman de Marlot et de Mia.

Vie de famille et carrière

Delphine a mentionné à EnBeauce.com que la vie de famille était plus facile au Québec qu'en France, entre autres parce que les familles d'ici sont plus nombreuses.

« En France, les familles ont généralement un ou deux enfants. Ici, c'est beaucoup moins rare de voir des familles de trois ou de quatre enfants », a-t-elle précisé. Cette dernière considère que la population québécoise est également plus tolérante à l'égard de ceux-ci.

« Les citoyens sont hyper compréhensifs et indulgents avec nos enfants, qui crient et qui bougent beaucoup, alors qu'en France, ce n'est pas du tout le cas », a-t-elle ajouté.

Elle dit enfin que la qualité de vie au Québec est meilleure. « Les Français râlent tout le temps. Ils ne sont jamais contents et c'est pénible. En Beauce, c'est tout le contraire ».

En ce qui concerne le milieu du travail, Frédéric Garchitorena se dit très satisfait de son nouvel emploi et de son horaire de 40 heures par semaine.

« En France je travaillais souvent six jours sur sept et je ne voyais pas ma famille autant que je la voulais. Je commençais à 3 h du matin et je finissais vers 13 h ou 14 h. Ici, mon quart de travail est de 18 h à 4 h, quatre jours par semaine. Je peux ensuite dormir jusqu'à 12 h, et en profiter pour jouer avec les enfants en après-midi, en plus de mes trois journées de congé », nous a-t-il confié.

S'établir à long terme ?

Lorsque nous avons abordé avec eux leurs projets d'avenir, Frédéric et Delphine ont dit beaucoup se plaire dans la région depuis un mois, mais ne pas encore savoir s'ils veulent s'établir ici pour toujours.

« On aimerait rester à Saint-Georges pour deux ans au moins. Tout dépendra de la vie qu'on va réussir à se construire et en fonction de l'adaptation de nos enfants à la vie d'ici. Si notre famille ne nous manque pas trop, on espère rester un peu plus longtemps que deux années, mais on verra », a conclu Delphine.

Ce que cette famille se souhaite, pour 2018, c'est de découvrir la Québec et le Canada en voyageant et de faire de « belles découvertes ».

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