Les redoux et la pluie verglaçante peuvent alourdir le couvert de neige d’une habitation
Les toits québécois sont conçus pour supporter la rigueur de nos hivers, selon la Société d'habitation du Québec (SHQ). Les accumulations de neige exceptionnelles, les redoux et la pluie verglaçante peuvent toutefois grandement alourdir le couvert de neige d’une habitation. À quel moment faut-il alors déneiger sa toiture ? Voici la réponse à ce questionnement.
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Selon la Régie du bâtiment du Québec (RBQ), la neige qui s’accumule en bordure des toits à versants peut représenter un danger pour les personnes qui circulent près des bâtiments.
Afin d'éviter l’accumulation de neige et de glace et par mesure de prévention et pour assurer la sécurité du public, la RBQ recommande aux propriétaires de :
- vérifier la neige accumulée sur leur propriété pour éviter les risques d’effondrement ;
- prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des personnes qui circulent près du bâtiment ;
- porter une attention spéciale aux charges de neige sur les toitures voûtées ou arrondies, surtout si ces charges ne sont pas réparties uniformément et
- confier le déneigement à des entreprises qui ont une expérience et un équipement approprié.
La SHQ précise de son côté qu'il s’agit « d’enlever une surcharge, non pas de faire un grand ménage ». Il est donc recommandé de laisser une couche de neige de 10 à 15 centimètres sur sa toiture afin d'éviter d’en abîmer la couverture.
« Dans certains cas, il devient nécessaire de déneiger la toiture pour soulager la structure du bâtiment et ultimement éviter l’effondrement du toit », explique la SHQ sur son site Internet.
La Société de l'habitation du Québec rappelle qu’il vaut mieux attendre que la situation l’exige avant de se lancer dans une opération déneigement, car « au Québec, les accidents graves et les décès causés par des chutes de toit sont beaucoup plus nombreux que ceux liés à des effondrements ».
Ceux qui souhaitent se lancer dans l’aventure doivent être prudents. « L’idéal est de planifier la plus grande part possible du travail à partir du sol à l’aide d’une raclette au manche télescopique. En matière d’outils, le plastique doit être préconisé, car le métal risque d’abîmer le revêtement de la toiture », explique la SHQ dans un communiqué publié en août 2013.
« S’il devient absolument nécessaire de monter sur le toit, il faut veiller à utiliser un harnais solidement ancré, sur la cheminée, par exemple », est-il possible de lire sur le site Internet de la Société d'habitation.
Pour éviter qu’elle ne glisse, il est aussi préférable de planter l’échelle dans la neige, ce qui atténuera également l’impact, en cas de chute.
Des signes à surveiller
La RBQ, sur son site Web, dresse une liste des signes à surveiller afin d'éviter l’affaissement et l’effondrement des toitures. La voici :
- Des fissures apparaissent sur les murs intérieurs.
- Les portes intérieures se coincent ou se frottent.
- Des craquements inhabituels se font entendre.
- Un plafond connaît une déformation.
Si ces signes sont nombreux, la Régie du bâtiment du Québec mentionne qu'il est primordial d'évacuer le bâtiment en question et de prendre les mesures nécessaires pour enlever la neige, peu importe la quantité accumulée sur la toiture.
SOURCE : Société d'habitation du Québec - Août 2013 & Régie du bâtiment du Québec
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