Annie Bégin : la protectrice des animaux
Passionnée des chats et des chiens, Annie Bégin, résidente de Saint-Bernard, se dévoue corps et âme pour son Refuge Anni-Maux. Elle s’est donnée comme mission de sauver les bêtes errantes de l’euthanasie afin de leur trouver un vrai foyer.
Annie a troqué sa garderie pour son coup de coeur doit avoir son propre refuge. « Disons que j’ai une passion depuis trois ans », partage Annie.
Auparavant, elle habitait à Sainte-Marie, puis elle a aménagé son refuge à Saint-Bernard, il y a maintenant deux ans. « J’avais deux chiens et deux chats dans le temps. Si je les avais perdus, je n’aurais pas su où les retrouver, raconte Mme Bégin. Les fourrières ne sont pas assez connues. Certaines municipalités donnent deux jours de pension à un animal, ensuite il est euthanasié. D’autres municipalités, cela va à jusqu’à quatre jours. C’est court pour aller chercher un animal. »
Rencontrée vendredi dernier, elle mentionnait que son refuge était plein avec près d’une soixantaine de chats et de quatre caniches. Elle est consciente aussi qu’elle ne peut pas tous les sauver. Cela lui fend le coeur lorsqu'elle est contrainte de refuser des animaux: « Parfois, on n’a pas le choix de se fermer les yeux ».
Sa plus grande satisfaction est de trouver un bon foyer à ces bêtes abandonnées. À ce jour, il est difficile de faire le compte des centaines d’animaux sauvés de l’euthanasie par cette dernière. Au mois d'août dernier, elle a accueilli 24 caniches suite à une perquisition en Beauce. Ces chiots étaient tous destinés pour l’euthanasie. Vingt d’entre eux ont trouvé preneur depuis. Les quatre derniers, vermifugés et vaccinés, s'y retrouve toujours.
Certains amis des animaux sont venus très loin pour adopter ces pensionnaires à son refuge en Beauce. « J’ai trois caniches à Forestville, un petit Shih Tzu à Baie-Comeau et deux autres chattes dans cette même famille là-bas. Ça fait de bons adoptants », note cette dernière.
Active sur les réseaux sociaux et Internet, Annie publie quotidiennement les photos de ses animaux au refuge prêts pour l’adoption. Les gens peuvent d'ailleurs voir certains d'entre eux sur le site Facebook.
Sur le point de devenir un organisme
Son refuge de chats et de chiens est en instance de devenir un organisme à but non lucratif. « Cela me permettrait de faire des reçus aux fins d’impôt à ceux qui donnent au refuge. Les refuges vivent seulement de dons », mentionne Anne.
Si la litière lui est fournie gratuitement par une compagnie bouchervilloise depuis près d’un an, elle assume tous les autres frais, soit la nourriture (200 $ par semaine) ainsi que les frais de vétérinaire (médicaments, vermifuges, vaccins et stérilisations). « Tous mes animaux repartent stérilisés de mon refuge. Ce n’est pas avec moi qu’ils feront des bébés », poursuit-elle en réitérant l’importance de la stérilisation.
Miser sur la responsabilisation
La protectrice des animaux prône bien évidemment la stérilisation auprès de la population pour qu’ils ne se reproduisent pas. L’identification est également bien importante. « Il faut les identifier avec une petite médaille. Lorsqu’il se retrouve errant au moins, on peut retrouver les propriétaires assez rapidement », commente Annie.
L’important, selon elle, est que la population se responsabilise concernant les animaux. « Il faut y réfléchir avant d’adopter un animal. Un chat peut vivre de 15 à 20 ans. D’après des études, la plupart des Québécois gardent leurs animaux seulement deux ans. Ce n’est pas fort… », précise-t-elle.
« Il faut qu’il y ait moins d’abandons possibles. Seulement à Québec, il y a 5000 euthanasies par année et 15 000 autres à Montréal. Il faut se responsabiliser concernant les animaux », réitère la propriétaire de Refuge Anni-Maux.
18 commentaires
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Très peu de gens auraient le courage et la persévérance, d'accomplir ce qu'elle fait, pour ces petites bêtes :)