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Antonio, Clermont, Robert : la Commission de toponymie tranche, mais prend les suggestions

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7 novembre 2016
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Lorraine Légaré
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Par Lorraine Légaré, Journaliste

Antonio Poulin est né à Saint-François-de-Beauce en même temps que le 20e Siècle. Le 25 avril 1900, Vitaline Poulin, épouse du forgeron Joseph Poulin donnait en effet naissance à l’un des neuf enfants du couple.

Cent seize ans plus tard, le Jésuite Antonio Poulin, curé de la paroisse de Notre-Dame-des-Pins pendant 11 ans et qui, même à un âge avancé, a œuvré sans relâche pour que l’Autoroute Robert-Cliche se prolonge de Scott jusqu’à Saint-Joseph, donne son nom à un pont qui enjambe la rivière Gilbert sur le dernier tronçon de l’Autoroute 73. Son rêve s’est réalisé et les Beaucerons ne l’ont pas oublié.

Il en est de même pour le musicien Clermont Pépin, né à Saint-Georges en 1926, et qui, après avoir été décoré de l’Ordre du Canada en 1981, puis de celui du Québec, en 1990, est l’instigateur du Concours de Musique Clermont-Pépin qui encourage le développement d’artistes de la région de la Beauce. Les Beaucerons ne l’ont pas oublié non plus et une avenue de la ville où il a vu le jour porte dorénavant son nom, soit la 1re Avenue Clermont-Pépin, dans le secteur ouest de Saint-Georges.

David Roy, lui, né à Saint-François (Beauceville), mais qui a vécu toute sa vie à Saint-Georges,  a doté la métropole beauceronne de son premier pont permanent reliant les deux rives de la Rivière Chaudière, à la fin du 19e siècle. Depuis 2008, le pont permettant de traverser les deux rives porte son nom. Un important viaduc sur le Boulevard Lacroix à Saint-Georges porte le nom de l’homme politique Josaphat Poulin, qui a été maire de la métropole pendant 8 ans. Robert Cliche, lui, originaire de Saint-Joseph-de-Beauce, également homme politique, avocat et juge réputé, a eu son autoroute – ainsi que son CLD, sa médaille, sa MRC, son prix et son ordre.

Au Québec, au Canada, partout dans le monde, ils sont légion, ceux et celles qui se sont démarqués et à qui on a reconnu le droit de mériter qu’on souligne leur contribution en donnant leurs noms à diverses infrastructures publiques.

C’est la Commission de toponymie du Québec qui tranche

Qui décide qu’un pont portera le nom de telle ou telle personne, une autoroute, celui d’une autre? La Commission de toponymie du Québec (CTQ), organisme créé en 1912.

Son mandat : procéder à l’inventaire et à la conservation des noms de lieux, officialiser ces derniers, les diffuser et donner son avis au Gouvernement sur toute question touchant la toponymie. C’est donc à la CTQ que revient le dernier mot.

Dans le cas du Pont Antonio-Poulin, la Commission de toponymie a accepté la suggestion qui a été faite par des résidents de Notre-Dame-des-Pins, à la suggestion du ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports, qui lui ne fait qu’attribuer des numéros aux infrastructures du réseau routier.  Par une résolution du Conseil municipal, à l’occasion de la séance du 12 décembre 2012, il a donc été résolu à l’unanimité que le nom « Pont Père Antonio-Poulin », pour désigner le pont enjambant la Rivière Gilbert à Notre-Dame-des-Pins, sur l’Autoroute 73, soit envoyé à la Commission de toponymie pour approbation et officialisation.

À la suggestion du citoyen lambda aussi

Riche, pauvre, jeune et moins jeune, chacun peut y aller de sa suggestion pour qu’une infrastructure porte le nom d’une personnalité connue. Il suffit d’étoffer sa demande de « raisons suffisantes » et de la soumettre au Conseil de la municipalité, au député de la région, au Gouvernement.

Il n’y a pas de normes ou de règles strictes en ce qui concerne les suggestions, mis à part qu’elles ne doivent pas être farfelues. Un critère toutefois, au Québec et au Canada, est que la personne que l’on désire honorer doit être décédée depuis un an.

Par exemple, sous un texte paru dans EnBeauce.com il y a quelques jours, quelqu’un suggérait que l’on change le nom du Boulevard Dionne à Saint-Georges en celui de Boulevard Pomerleau du vivant du fondateur de Pomerleau inc., Hervé Pomerleau. À la Commission de la toponymie du Québec, cette suggestion ne pourrait être retenue. De son vivant, au Canada, personne ne pourra jamais rouler sur une autoroute qui porte son nom, ni traverser « son » pont ou « son viaduc ». Bref, on prendra vos suggestions, mais c’est la Commission de toponymie qui tranchera.

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