À la recherche de nos racines

Par Alexandra Doyon, Journaliste
Lorsque Léonie, rôle interprété par Pauline B. Paré, se retrouve dans la place, c’est tout le village qui s’y trouve également. Et la place, c’est celle du Café du conteux. Harmonieux et chaleureux décrivent bien les mots du lieu où les Feux Follets ont accueilli, pour leur troisième samedi soir raconteur, des gens de la région. Grands-parents, parents, enfants ainsi que couples furent les personnes conquises par les histoires si bien racontées de nos jeunes gens du terroir.
Samedi dernier le Manoir du Village des défricheurs a ouvert ses portes à de multiples familles afin de leur transmettre de nouveaux récits aussi loufoques que patrimoniaux sur nos ancêtres. «Un village s’agrandit et se développe. De nouveaux venus surveillés par les nés natifs de la région.» C’est ainsi qu’était présenté le spécial du jour, l’hommage aux immigrants et nés natifs de l’ancien temps, et ce, à la façon des Feux Follets.
Dans le même concept que les samedis précédents, la programmation de la soirée s'est déroulée en trois étapes toutes simples : Une première partie contenant trois fabuleuses histoires, une pause galette-breuvages et ventes de la fameuse gazette populaire, ainsi qu’une deuxième partie d’histoires et de musique.
« Toutes les meilleures histoires sont celles racontées par le biais du bouche-à-oreille et non par écrit », a affirmé l’un des conteurs avant de débuter la soirée. Loin d’avoir tort, c’est quatre récits provenant de différentes parties du monde qui nous ont été partagés. Pluie et tonnerre n’ont pas éteint la flamme qui animait les yeux des spectateurs lors de cette soirée. Que ce soit les Abénaquis et leurs superstitions, les Acadiens et leurs commerces, des proverbes polonais racontés par le duo des sœurs Sarah et Béatrice ainsi que des contes irlandais à nous faire péter les bretelles. Ces histoires anciennes ont su toucher les gens dans la salle et sûrement raviver certains souvenirs chez certains. Des rires, des acquiescements, tous partageaient les récits avec cœur.
La clôture des Feux Follets a alors pris place lorsque Sarah-Ève a interprété deux morceaux de violon typiques de l’Irlande pour en faire taper des mains et faire danser les amateurs de ces soirées fantastiques.
Le fondateur du village, Fabien Roy, a également participé à la soirée. Une fierté pour lui, évidemment, puisque son projet initial, celui d’implanter un village, rappelle aux visiteurs leurs racines et leurs ancêtres.
Les conteurs et acteurs attendent donc, habitués et nouveaux, pour leur prochaine soirée de contes qui se tiendra le 31 juillet prochain. Comme diraient ces joyeux lurons : « À la revoyure! »