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Après des nouvelles recherches

L'immunothérapie progresse face aux tumeurs solides

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16 juin 2025
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Par La Presse Canadienne

Des chercheurs chinois ont réussi avec succès à utiliser l'immunothérapie pour combattre des tumeurs solides, ce qui représente une percée importante dans ce domaine.

L’immunothérapie est en pleine ébullition et est à l’origine des percées les plus prometteuses réalisées dans la lutte contre le cancer depuis une dizaine d’années, mais les succès remportés l'ont surtout été face à des cancers liquides, ou hématopoïétiques, comme des leucémies.

«C'est frustrant, parce que les tumeurs solides sont beaucoup plus fréquentes que les tumeurs hématopoïétiques», a déploré le docteur André Veillette, un spécialiste de l'immunothérapie à l'Institut de recherches cliniques de Montréal.

L'immunothérapie consiste à modifier certaines cellules du système immunitaire, les lymphocytes T, avec un récepteur antigénique chimérique (abrégé CAR en anglais) pour qu'elles puissent reconnaître et cibler des protéines à la surface d'autres cellules, par exemple à la surface de cellules tumorales.

Une fois modifiées, les cellules CAR-T sont donc en mesure de repérer, d'attaquer et de détruire les cellules cancéreuses.

Le problème face aux tumeurs solides, a expliqué le docteur Veillette, en est essentiellement un d'accès: les cellules CAR-T ont beau circuler dans le sang, elles se cognent souvent le nez contre la porte quand elles atteignent leur cible.

«Et même si elles entrent, ce n'est pas clair qu'elles survivent très longtemps, a-t-il dit. Elles sont peut-être inactivées ou peut-être qu'elles deviennent très faibles. On dirait que l'environnement (des tumeurs solides) ne leur convient pas.»

Cette fois-ci, les chercheurs chinois affirment avoir obtenu une amélioration de la survie, sans progression de la maladie, de leurs patients atteints d'un cancer avancé de l'estomac ou de la jonction gastro-œsophagienne.

Ils ont mis au point des cellules CAR-T qui ciblent spécifiquement CLDN18.2, une protéine qui joue un rôle prépondérant dans la prolifération, la différentiation et la migration des cellules cancéreuses. On la retrouve fréquemment dans des tumeurs solides, par exemple lors d'un cancer de l'estomac, de la jonction gastro-œsophagienne, du sein, du foie, du poumon ou encore du côlon.

La survie médiane sans progression de la maladie des patients traités avec ces nouvelles cellules a été de 3,25 mois, comparativement à seulement 1,77 mois pour les membres du groupe contrôle qui avaient reçu un traitement habituel.

«Ils se sont rendu compte que les patients qui ont reçu les CAR-T survivaient plus longtemps et que ce n'était pas très toxique, et la toxicité, c'est souvent un problème avec les CAR-T, a résumé le docteur Veillette. C'est très excitant (comme découverte).»

Mais avant de conclure que les chercheurs chinois ont «trouvé la recette magique», a-t-il souligné, il faudra que d'autres équipes soient en mesure de répliquer les résultats chinois, ou encore déterminer si la même stratégie fonctionne face à d'autres tumeurs qui expriment elles aussi la protéine CLDN18.2 «ou autre chose».

Les conclusions de cette étude ont été publiées par la revue médicale The Lancet.

Jean-Benoit Legault, La Presse Canadienne

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