Le manque de stationnement au centre-ville est préoccupant - Patrice Beaulieu
Le propriétaire du complexe le Grand Hôtel de Saint-Georges, Patrice Beaulieu est très préoccupé par les problèmes de stationnements au centre-ville engendrés par la revitalisation de la Promenade Redmond. Il se dit victime d’un préjudice.
Depuis l’automne dernier, M. Beaulieu évalue sa perte à 175 000 $ en raison du manque de stationnement. «La Ville crée un manque majeur d’accessibilité au centre-ville. Depuis six mois, cela brime actuellement 20 % de mon chiffre d’affaires de plus de 3 M$», insiste ce dernier.
Depuis plusieurs mois, M. Beaulieu se démène pour empêcher la Ville de commettre l’irréparable pour le centre-ville. Il souhaite un moratoire sur le projet et repenser à marier la revitalisation et la nécessité des cases de stationnements.
Déjà, 80 cases de stationnements ont été éradiquées avec la première phase, la Ville de Saint-Georges s’apprête à enlever 40 autres avec la seconde. C’est ce soir que le conseil municipal doit procéder à l’octroi du contrat de la deuxième phase du projet.
Il était déjà insuffisant
M. Beaulieu cite une étude d’achalandage du stationnement avec la configuration d’origine. Celle-ci démontrait une utilisation moyenne de 90 % avant le projet de la Promenade Redmond. Elle serait de 110 % les soirs de semaine d’après des estimations d’après M. Beaulieu. La situation s’aggravera prédit ce dernier avec la seconde phase.
«S’ils avaient vraiment étudié la situation avec la Fondation Rues principales, qui a l’expertise depuis 24 ans, il n’aurait pas fait cette erreur », croit M. Beaulieu.
Pas conforme au règlement
Pour compenser le manque d’accessibilité de stationnements dans le périmètre urbain de la 116e Rue et de la 118e Rue, la Ville a fait construire des stationnements à la quincaillerie André Lessard et à l’ancien poste de taxi. Le premier est à plus de 450 mètres de son commerce fait remarquer l’homme d’affaires du centre-ville.
Or, le règlement de l’urbanisme de Ville Saint-Georges stipule que les espaces de stationnement doivent être à l’intérieur de 300 mètres. Ce même règlement mentionne qu’il doit être à l’intérieur de 150 mètres afin d’être considéré utile pour un commerçant rappelle M. Beaulieu.
Le propriétaire du complexe du Grand Hôtel insiste aussi sur une autre particularité du règlement de l’urbanisme de la Ville. Les cases de stationnement à l’ancien poste de taxi ne peuvent être considérées comme palliatif à celles enlevées dans le stationnement entre la 116e et la 118e Rue puisqu’il faut traverser une voie numérotée (la 118e Rue).« Pour nous, il nous reste quoi», se demande-t-il.
M. Beaulieu déplore que ce manque d’accessibilité est plus flagrant lors d’événements d’envergure présentés au Centre sportif Lacroix-Dutil.
Certes, Il est d'avis que le réaménagement de la Promenade Redmond n'est pas pour le mieux de son commerce et du centre-ville. «Il y a des volontés politiques très fortes qui ne respectent pas les commerces du quartier du centre-ville. On gère avec des maquettes, on ne respecte pas les règlements d’urbanisme en vigueur, on dissimule l’information et on oublie la corrélation entre l’accessibilité et la viabilité économique du quartier», croit fermement M. Beaulieu qui sera ce soir à la séance du conseil municipal.