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Une campagne s'organise contre les frais de cartes de crédits excessifs

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1 février 2013
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Le gouvernement conservateur fait  la sourde oreille quant aux frais de carte de crédit excessifs qui pèsent lourd sur la compétitivité des petites entreprises. Accompagné de l’Association des marchands dépanneurs et épiciers du Québec, le porte-parole du NPD en matière de petites entreprises, François Lapointe a lancé la campagne néo-démocrate pour contrer ces frais ce matin à Saint-Georges chez Accommodation 7-23.

« Ces frais nuisent à la compétitivité des entreprises québécoises et canadiennes, aussi bien en ce qui concerne les transactions en point de vente que celles en ligne», soulignait ce matin député de Montmagny-L'Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup, M. Lapointe.

D’après lui, le code de conduite volontaire destiné à l’industrie canadienne des cartes de crédit instauré par le gouvernement conservateur en 2010 ne fonctionne pas. Les frais ont même continué à augmenter par la suite d’après M. Lapointe.

La situation est grave. « Cette situation nuit considérablement aux marges de profit des commerçants et concentre des milliards de profit annuel dans les mains de quelques compagnies de crédit ; c’est autant d’argent qui n’est pas réinvesti dans les économies locales. Nous lançons donc une campagne nationale pour que le gouvernement accepte de réguler les frais de transactions par carte de crédit », a précisé M. Lapointe.

Yves Servais, directeur général de l’AMDEQ, se montrait satisfait d’une telle campagne par le NPD qui ajoute du poids à leurs revendications. L’Association a participé à la table de concertation sur ce sujet hier à Montréal. Elle regroupait les marchands membres de la Coalition québécoise contre la hausse des frais de cartes de crédit, dont l’Association des Hôteliers du Québec, l’Association québécoise des dépanneurs en alimentation, l’Association des détaillants en alimentation du Québec et le Conseil québécois du commerce de détail.

« Malgré un consensus dans l’industrie, le gouvernement n’écoute pas », se désole M. Lapointe mentionnant que cela doit changer.

Le député néo-démocrate croit qu’il est temps que le Canada fasse une étude sur la question afin d’ultimement régir les frais fixes de cartes de crédit. Sans être populiste, le député Lapointe suggère que le gouvernement canadien doit s’inspirer du modèle australien qui a fixé à 0,5 % des frais de cartes de crédit de la transaction. Ici au pays, ils peuvent varient de 2 à 3 % de la totalité de la transaction. Pour une même transaction par carte de débit, les frais sont fixes soit de 5 à 8 cents, peu importe le montant de la transaction.

De lourds impacts
Jeannot Boutin, propriétaire du commerce Accommodation 7-23 stipule que les frais de cartes de crédit le privent de près de 70 % de ses profits annuels. « Quand nous allons chercher des profits annuels bruts de 2 à 3 %, si la grande partie a été payée avec la carte de crédit. Il n’y a aucun profit à retirer », explique l’entrepreneur beauceron.

M. Servais rappelle les avantages de la diminution des frais de cartes de crédit. « La petite entreprise a bien des difficultés à rentabiliser son commerce. Si on pouvait faire diminuer les frais d’utilisation de la carte de crédit de moitié. On en serait bien heureux. Cet argent permettrait à un détaillant comme Jeannot Boutin d’embaucher une personne à temps partiel, de rénover son commerce ou de démarrer de nouveaux projets dans son commerce. Que ce soit 10 000 $, 40 000 $ ou 100 000 $, c’est beaucoup trop», pèse toutefois M. Servais.

Certes, MM Servais, Lapointe et Boutin ont aussi jeté une pierre à l'endroit de Maxime Bernier, député de Beauce et ministre (Petite entreprise et tourisme). Ils exhortent ce dernier de faire entendre les besoins de la petite et moyenne entreprise auprès de son gouvernement. « Notre député-ministre Bernier, j’aimerais cela qu’il s’implique dans le dossier. Il serait capable de présenter un projet de loi. Présentement, il y a un laisser-aller. Bien que nous sommes au royaume de la PME, les frais demeurent extrêmement élevés », déplore M. Boutin.

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