Opposition citoyenne à un projet de construction de foyer pour personnes âgées dans l’ouest de Saint-Georges
Lors de la dernière séance du conseil municipal, des citoyens de la Ville de Saint-Georges ont fait part de leurs inquiétudes aux élus dans le cadre d’une consultation publique en vue de l’aménagement d’un foyer de près de 300 unités de logement pour personnes âgées autonomes sur un terrain situé au nord de la 8e Rue, entre le prolongement de la 8e Avenue et de la 10e Avenue Ouest.
Cette levée de boucliers des résidents est survenue à la suite d’une demande de changement de zonage pour un terrain vacant situé dans ce secteur puisque le promoteur derrière cette demande souhaite y ériger le futur Château Bellevue. Compte tenu de l’ampleur de la chose, les divers amendements présentés hier prévoient la création d’une aire d’affectation résidentielle de très forte densité dans cette partie de la ville.
Pour plusieurs résidents, un tel projet a sa place à Saint-Georges, mais pas dans le secteur choisi par l’entrepreneur. « Ce projet n’est pas adapté au milieu. On devrait s’efforcer de lui trouver un meilleur endroit. Le terrain prévu pour le projet est zoné pour un seul logement résidentiel par terrain depuis des dizaines d’années, et nous nous sommes établis [dans ce secteur] en ce sens. En aucune circonstance, nous ne nous y serions établis sachant que la Ville de Saint-Georges désirerait un jour y faire un développement plus payant », déplore l’un des résidents du secteur.
Alors que ceux qui appuient le projet et qui étaient présents en grand nombre dans la salle ont fait peu d’interventions au cours de la séance, ceux qui s’opposent, qui étaient également présents en grand nombre, n’ont pas hésité à faire valoir leurs arguments auprès des élus. L’augmentation considérable de la circulation dans le quartier, les problèmes de stationnements, la perte de qualité de vie et la dévaluation des résidences, en raison notamment de la hauteur de l’édifice projeté, figuraient parmi les principaux points soulevés. Concernant ce dernier point, soulignons que le futur Château Bellevue doit compter cinq étages.
Interpellé à plusieurs reprises au cours de la soirée, le maire de Saint-Georges Claude Morin a réitéré qu’il n’est pas du pouvoir de la ville de décider de l’endroit où un entrepreneur établira son projet et de la nature de celui-ci. L’acceptation de ce dernier doit toutefois passer par un processus établi.
De son côté, le promoteur Grégoire Turcotte dit respecter les opinions émises par les citoyens, mais croit que le projet bénéficiera à la population puisqu’il aura pour effet de dynamiser le secteur ouest de Saint-Georges. D’ailleurs, ce dernier souligne qu’il est l’entrepreneur derrière le nouveau développement commercial qui regroupera entre autres la station-service Shell et des restaurants. Prévoyant l’achalandage dans le secteur, il ajoute qu’il travaille même à connecter la 10e Avenue au boulevard Dionne. « Le projet du Château Bellevue fait partie du développement que je fais dans l’ouest […] dans deux ou trois ans d’ici, nous n’entendrons plus parler de rien. Tout va être construit et tout le monde va être heureux », conclut-il avec optimisme.
La suite des choses
Comme dans tous les cas où une municipalité souhaite modifier la règlementation qui touche le zonage, celle-ci tient d’abord une consultation publique, comme celle qui a eu lieu lundi soir, afin que les citoyens puissent faire valoir leur opinion quant au projet de règlement en question. « Par la suite, le conseil a le choix d’arrêter ou de continuer les procédures en modifiant le règlement à partir de choses qui se sont dites lors de la consultation publique », explique le greffier et directeur adjoint de Saint-Georges, Jean McCullough.
D’ici le 12 septembre, le conseil décidera s’il adopte le projet, avec ou sans modifications. Si le conseil procède avec un second projet, un avis public sera émis pour que ceux et celles qui s’opposent au règlement puissent déposer une requête. « S’il y a un nombre suffisant de requêtes, le conseil se positionnera à savoir s’il arrête ou continue le projet de règlement. S’il va de l’avant, il y aura tenue d’un registre », indique M. McCullough.
Advenant la tenue d’un registre, les opposants seraient alors invités à venir à l’Hôtel de Ville pour signifier par écrit leur désaccord au projet de règlement. « Si le nombre de signatures requis n’est pas atteint, le règlement ira de l’avant. Si le nombre est atteint, le conseil a soit le choix d’aller en référendum ou d’abandonner le projet », conclut-il.
21 commentaires
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Bravo pour votre projet!
Une telle résidence n'a pas sa place dans ce secteur...
LE règlement existe tel que la ville a décidé......alors que ce RÈGLEMENT soit maintenu.
Un simple résident aurait fait la même demande d'un changement de zonage et la réponse serait: demande refusée car le règlement de la ville l'interdit..........mais c'est un ENTREPRENEUR qui fait la demande...$$$$
Quelle sera la réponse de la ville et du COMITÉ D'URBANISME??
À suivre..
Mais j'ai un petit penchant de la décision....je peux me permettre...
** concernant cette nouvelle résidence....une fois les baby-foot boomers passés....je crois que certaines résidences n'auront pas pleine occupation ....
Si l'étude dit que la construction est importante...alors je dis que le coin du secteur Ouest est inacceptable..