Le gouvernement met un frein au projet de relocalisation du poste de police à Saint-Georges
La Société québécoise des infrastructures (SQI) a avisé la Ville de Saint-Georges ce matin qu’elle n’a pas reçu les autorisations nécessaires du ministère de la Sécurité publique pour donner suite au projet de relocalisation du poste de la SQ Beauce-Sartigan sur le terrain adjacent à l’église l’Assomption à Saint-Georges.
Contacté à ce sujet, le maire Claude Morin cachait tant bien que mal sa colère et son mécontentement face à la situation. « Tout était prêt et puis tout a arrêté. Ça n’a pas d’allure. On ne sait pas du tout ce qui s’est passé. Comme tout le monde, nous avons entendu des rumeurs, mais maintenant, on veut des réponses précises », mentionne-t-il.
« Autant le conseil de ville, les élus de notre MRC que nos gestionnaires sont convaincus que cette décision n’est pas la bonne sur les plans financier et de service de sécurité aux citoyens. En plus du retard que cela occasionnera pour la construction du nouveau poste, d’importants frais de relocalisation temporaire devront être assumés par la Sûreté du Québec ou la SQI car la Ville a signifié, dans les délais prescrits, le non-renouvellement du bail du poste de police de l’ouest (ancien hôtel de ville) », explique Claude Morin. « Sur un horizon de 50 ans, soit la vie utile minimale d’un bâtiment, des pertes de temps et des frais de déplacement reliés à la non-centralité du poste de police, sans compter l’effet sur la rapidité d’intervention, représenteront une “moins-value” bien plus grande que les coûts d’immobilisations supplémentaires requis au départ », ajoute le maire de Saint-Georges.
En 2015, la SQI a contacté la Ville pour obtenir des informations quant à la disponibilité du terrain situé voisin de l’église L’Assomption afin de construire le poste de police promis par le gouvernement pour la MRC de Beauce-Sartigan, car selon les critères, celui-ci doit être situé sur le territoire de Saint-Georges. Après des négociations, une promesse de vente avait été conclue au montant de 2 M$ conditionnellement à des analyses de sol et à l’accord du Conseil du trésor.
Or, lors d’une récente rencontre, la SQI a informé la Ville que des coûts d’aménagement élevés du terrain remettaient en question le site retenu. Estimant qu’il s’agit du meilleur emplacement pour l’implantation d’un poste de police par sa situation géographique, le conseil municipal a alors signifié aux principaux intervenants dans ce dossier son intention de diminuer le coût du terrain à 1,65 M$, soit la première offre d’achat de la SQI qui avait été refusée. Finalement, le gouvernement aura choisi de faire abstraction de cette offre.
Dans ce dossier, le maire de Saint-Georges soupçonne notamment de « l’interférence » par des personnes intéressées ou par certains citoyens. Entretemps, notons qu’une demande d’injonction par une firme qui aurait répondu à l’appel d’intérêt de juillet 2015 a été déposée à la Cour pour freiner le processus de vente du terrain.
Retour à la case départ
Selon les informations obtenues, le SQI retourne à la case de départ et procédera à un avis d’intérêt pour l’acquisition d’un nouveau terrain à Saint-Georges puisque le projet d’un nouveau poste de police pour la SQ demeure une priorité dans la région.
Le processus ayant avorté, le terrain redevient la propriété de la Ville de Saint-Georges. « Les quelques terrains suffisamment vastes et offrant la visibilité souhaitée et l’accès aux ondes de communication seront les mêmes, la Ville n’a pas changé en un an », conclut le maire Morin.
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Un député qui n'écoute pas les beaucerons.
= la Beauce mérite mieux