Fusion des MRC : le maire de Saint-Joseph déçu de la position de Robert-Cliche
Le maire de Saint-Joseph-de-Beauce, Michel Cliche, se dit très déçu de la décision du conseil des maires de la MRC Robert-Cliche de fermer de la porte aux discussions quant à la fusion de la MRC avec celles de la Nouvelle-Beauce et de Beauce-Sartigan.
« En 2015, nous en sommes rendus à parler de l’autoroute de la Beauce, d’une piste cyclable de la Beauce, et moi, j’en suis rendu à parler d’une MRC de la Beauce », lance M. Cliche. « Quand je parle de cela aux politiciens, députés ou ministres, ils en sont rendus à penser comme moi […]. Trois MRC dans la Beauce, c’est beaucoup trop », ajoute-t-il. D’ailleurs, selon les informations obtenues, le ministre des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire, Pierre Moreau, partagerait le même avis que le maire joselois.
Pour Michel Cliche, une seule entité administrative suffirait et rendrait la Beauce encore plus forte quand vient le temps de négocier auprès du gouvernement. « Quand nous sommes 110 000 à demander quelque chose, on est évidemment plus fort que lorsque l’on demande quelque chose à 18 000 », précise-t-il.
Au terme de sa récente réunion du conseil à la MRC Robert-Cliche, le maire de Saint-Joseph ne cache pas qu’il commence sérieusement à réfléchir quant à l’application d’un « plan B » afin de se rapprocher de la MRC de la Nouvelle-Beauce. Selon lui, sa ville possède plus d’affinités naturelles avec ce territoire qu’avec celui de Beauce-Centre. Toutefois, celui-ci veut encore donner la chance au coureur et sera très attentif au sérieux accordé aux études de regroupement de services demandées par sa MRC. « Si le comité attitré à cet effet bouge, je vais le suivre. Si ça ne bouge pas, je vais être très agressif pour faire bouger d’autres choses », promet M. Cliche.
Puisque les villes de Saint-Joseph-de-Beauce et de Beauceville paient près de 60 % de la facture d’opération de leur MRC en raison de leur poids démographique, le départ de la municipalité joseloise vers la Nouvelle-Beauce pourrait s’avérer catastrophique économiquement pour Robert-Cliche. « Le but n’est pas de jeter à terre la MRC, mais de réfléchir à savoir si c’est avantageux pour nous de regarder ailleurs. Il y aura donc beaucoup de réflexions à avoir au cours des prochains mois, voire des prochaines semaines », conclut Michel Cliche.
Rappelons que la MRC Robert-Cliche est constituée de dix municipalités, soit : Saint-Alfred, Beauceville, Saint-Frédéric, Saint-Joseph-de-Beauce, Saint-Joseph-des-Érables, Saint-Jules, Saint-Odilon-de-Cranbourne, Saint-Séverin, Saint-Victor et de Tring-Jonction.
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