Desserte policière : le président de l’APPQ déplore la campagne de peur de Denis Côté
Le président de l'Association des policières et policiers provinciaux du Québec (APPQ), Pierre Veilleux, a réagi aux propos de son homologue à la Fédération des policiers et des policières municipaux du Québec, Denis Côté. Il déplore que celui-ci se soit lancé dans une campagne de peur concernant les services policiers à Sainte-Marie.
« Il est intervenu de la même façon à Rivière-du-Loup, à Sainte-Adèle et à Saint-Georges. Il recommence son manège, il est en campagne de peur auprès de la population de Sainte-Marie » critique M. Veilleux, natif de Beauceville.
Il est d’avis que M. Côté devrait plutôt respecter la volonté des 12 policiers du Service de police de Sainte-Marie qui ne s’opposent pas à une intégration à la SQ. « C’est malheureux si M. Côté embarque dans une campagne comme il l’a fait à Saint-Georges… Si j’étais lui, j’opterais pour le respect de mes propres membres et non aller vers la population pour plaider des intérêts corporatifs », déplore M. Veilleux.
Une iniquité : pas tout à fait d’accord
Denis Côté militait en faveur d’une iniquité entre les citoyens desservis par un corps policier municipal et ceux par la SQ. Rappelons que le gouvernement paie une partie de la facture lorsqu’une municipalité est desservie par la SQ. Selon M. Côté, le gouvernement se doit de corriger le tir et de rétablir un financement équitable afin que toutes les municipalités paient les mêmes coûts pour leurs dessertes policières.
Toutefois, M. Veilleux ne voit pas ce dossier de la même façon. « C’est son cheval de bataille de plaider l’iniquité, mais plaider l’iniquité pour une ville de 100 000 personnes, c’est une chose. Pour une autre ville de moins de 50 000 personnes qui a le choix d’adhérer à la SQ, ce n’est pas une question d’iniquité, mais cela demeure un choix », insiste le président de l’APPQ représentant 5400 membres.
Précisons que la Loi sur l’organisation des services policiers oblige toute les municipalités de plus 50 000 personnes à détenir un corps policier municipal.
Une situation complexe
Alors que le président de la FPPQ soutient que l’iniquité à travers la province s’élèverait à quelque 300 M$, il semblerait que ce soit plus complexe selon son vis-à-vis selon Pierre Veilleux.
D’ailleurs, plusieurs facteurs sont en cause dont notamment la richesse foncière uniformisée et le niveau de subventions gouvernementales de chacune des municipalités. Donc, il souligne que, pour savoir s’il y a iniquité concernant la tarification des services policiers, il faudrait que cela fasse partie d’une réforme du plan fiscal des municipalités. Ce dossier ne relèverait pas uniquement du ministère de la Sécurité publique, mais surtout du ministère des Affaires municipales, de l’Occupation du territoire et des régions d’après M. Veilleux.
« Cela devra faire partie d’une grande réforme du pacte fiscal et ne soyez pas inquiet, les fédérations des municipalités (l’UMQ et la FQM) vont s’en mêler avant qu’on bouge un tarif de la SQ à travers la province. Je crois qu’il va couler beaucoup d’eau sous les ponts avant », pense M. Veilleux. Ainsi, il souhaite faire taire le climat d’incertitude que M. Côté souhaite instaurer à Sainte-Marie.
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