Beauceville
Maison d'Élyse: la date butoir de démolition est repoussée
La date butoir du 20 août, qui avait été fixée comme journée limite avant d'entreprendre la démolition de la Maison d'Élyse de Beauceville, a été repoussée.
C'est du moins ce qu'a confirmé le maire, François Veilleux, au cours d'un entretien téléphonique avec EnBeauce.com.
L'élu a indiqué que les propriétaires, Claire Beaulieu et Raynald Dickner, ont consenti, pour une deuxième fois, de remettre pour quelque temps le démantèlement de cette maison victorienne sise sur l'avenue Lambert.
Il n'a toutefois pas voulu préciser si ce report se comptait en semaine ou en mois. « Ça va nous donner du temps et une marge de manoeuvre pour de meilleures chances d'assurer la sauvegarde », a-t-il simplement dit.
Cette résidence fait partie du lot des bâtiments qui ont été ou qui seront démolis en vertu du programme d'aide financière du ministère de la Sécurité publique relatif aux inondations de 2019.
Le confirmation de M. Veilleux vient au lendemain du dépôt d'une demande de citation patrimoniale présentée à l'administration municipale par deux natifs de Beauceville et anciens résidents de la Maison d'Élyse.
En effet, Anne et Pierre Bernard ont habité pendant plus de 20 ans cette résidence avec toute leur famille dont le père, Léandre, était un homme d'affaires qui possédait plusieurs commerces et entreprises, dont l'Hôtel Royal et aussi le Motel du même nom.
Au cours d'une entrevue vidéo accordée à EnBeauce.com lors de leur passage à Beauceville pour venir présenter le document en mains propres, Anne Bernard, qui est une fonctionnaire de la diplomatie québécoise à la retraite, a expliqué que la démarche avait pour but d'outiller la municipalité pour qu'elle puisse, en fonction des pouvoirs qui lui dévolus, procéder à cette citation, qui est l'équivalent d'une déclaration de préservation.
« La devise du Québec, c'est ‘Je me souviens’. Moi, je me pose la question: je me souviens de quoi? J'ai envie de me souvenir ou j'ai envie de tout oublier? Je trouve inconcevable que l'on aille raser, sans discernement, une telle maison. C'est impossible », a dit essentiellement Pierre Bernard qui a déjà mobilisé plusieurs personnes du milieu culturel montréalais, lui qui est directeur artistique et metteur en scène à cet endroit.
Le maire Veilleux, qui n'était pas présent pour recevoir le document parce qu'en vacances, a quand même salué cet appui venu d'ailleurs qui ajoute à la mobilisation pour préserver cette construction patrimoniale.
Avec les membres de son conseil et de son administration, il examinera la suite à donner à ce document.
Écoutez l'intégrale de l'entretien vidéo avec Anne et Pierre Bernard..
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