À Montréal
La Beauceronne Marie-Laurence Rancourt présente sa première pièce de théâtre
L’autrice-metteuse en scène Marie-Laurence Rancourt, originaire de Saint-Georges, présente son tout premier spectacle, intitulé L’écoute d’une émotion, au Théâtre Espace Go à Montréal, dès aujourd'hui et jusqu’au 20 mai.
La Beauceronne a quitté sa terre d’origine à l’âge de 16 ans pour étudier le théâtre à Québec, puis la sociologie et l’anthropologie. Cela fait maintenant sept ans qu’elle est installée à Montréal.
Très intéressée par le support de la radio, elle y voyait un prolongement de la sociologie « pour diffuser mes idées et discuter », a-t-elle expliqué à EnBeauce.com. C’est pour cette raison qu’elle a fait un stage à la Radio-télévision belge de la Communauté française (RTBF-Bruxelles) en 2013. À son retour au Québec, elle crée la compagnie Magnéto, qui produit aujourd’hui son spectacle.
L’écoute d’une émotion est interprétée par la comédienne Larissa Corriveau. « C’est une vraie pièce de théâtre, mais le lieu de l’action est un studio de radio. On voit la personne sur la scène », a précisé Marie-Laurence.
Ce monologue comprend deux récits selon l’autrice-metteuse en scène. D’abord il y a celui qu’on voit au premier abord, c’est une femme dans un studio de radio qui s’apprête à débuter son émission. Finalement, alors que l’heure de l’émission approche, elle change d’avis. Là, devant son micro, elle choisit plutôt de faire rejaillir le souvenir d’une passion vécue avec un homme que tout semble opposer à elle. Elle raconte en improvisant et en risquant ce récit. « La deuxième histoire, c’est l’histoire de cette femme et ce qu’elle choisit de faire en entrant dans son studio. C’est-à-dire, d’improviser et de prendre la liberté et le risque de raconter ça de cette manière-là. Pour moi, ça aussi c’est important dans l’histoire. Elle décide de se laisser complètement libre de dire ce qu’elle a à dire. » On se retrouve alors devant quelqu’un qui s’interroge face son histoire, qu’est-ce que ça veut dire éprouver du désir pour quelqu’un, pourquoi avoir éprouvé du désir pour cet homme-là. Elle n'a pas de réponse, mais elle se prête à l’exercice de penser. « C’est un récit joyeux. »
Marie-Laurence a beaucoup apprécié l’exercice de la mise en scène. « J’aime écrire beaucoup et là j’ai fait mes premières armes en scène. J’aime l'expérience de faire de la direction d’acteur. C’est extrêmement stimulant, très puissant sur le plan de la pensée, la direction d’acteur, construire une dramaturgie scénique, penser à l’alliance entre l’espace, la lumière, le son, etc. C’est important pour moi de développer ma propre vision du théâtre, je m'inspire de littérature, du cinéma et de philosophie aussi beaucoup. Ça m'a permis de confirmer beaucoup de choses, de suivre mon intuition et d’expérimenter aussi. »
Elle travaille également sur un autre projet depuis le mois d’avril, Vivre sa vie, « qui est un peu basée sur la Beauce. » D’ailleurs, elle aimerait que les pièces de théâtre se promènent plus à travers la province. « J'aimerais présenter mon travail en Beauce. J’ai encore un fort lien d’attachement à cette région et j’aimerais beaucoup présenter mon travail là-bas un jour », a conclu la Beauceronne.
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