Centre de services scolaires de la Beauce-Etchemin
Coupes de services en francisation: un choc, selon Fabien Giguère
L’annonce des coupes de services en francisation à l’éducation des adultes est un choc pour les étudiants et le personnel, estime Fabien Giguère, directeur du Centre de services scolaires de la Beauce-Etchemin (CSSBE).
« Pour les élèves, c’est une dure réalité, il ne faut pas se le cacher, parce que ça faisait déjà plusieurs années qu’ils étaient en francisation », a-t-il expliqué en entretien téléphonique avec EnBeauce.com. Au CSSBE, ils étaient 1 468 à faire leur rentrée cet automne. Dans les circonstances, ils ont tous été référés à leur agent du ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI) afin de s’entendre sur les alternatives possibles.
Ce service, qui se terminera en Beauce le 12 novembre, était en place depuis plusieurs années et la demande était en constante augmentation, surtout depuis les quatre dernières années selon le directeur. « À nos débuts, on avait 200 personnes et là on était à près de 1 500 inscriptions. Donc c’est sûr que c’était un plus, même si la grande majorité des personnes étaient à temps partiel, de soir. Pour eux c’est un choc, mais on espère qu’il y a aura d’autres budgets ou d’autres organismes qui pourront les aider. Pour ceux qui étaient à temps plein, le choc est encore plus grand. »
Le CSSBE a tenté de maintenir son service de francisation le plus longtemps possible. Au mois d’août, l’organisation avait pris la décision de ne pas prendre de nouveaux élèves, mais avait choisi de poursuivre avec ceux qui étaient déjà en formation au printemps. Une décision que Fabien Giguère ne regrette absolument pas. « Est-ce qu’on aurait dû arrêter tout de suite tous ces cours-là et commencer avec un nombre limité? On n’a pas fait ce choix-là, on pensait que ça se réglerait autrement. On ne pensait pas en arriver là. On était trop optimistes. »
Dans l’attente de la suite, à savoir si de nouvelles sommes seront débloquées pour la francisation et ne sachant pas à qui elles seront accordées, le directeur du CSSBE espère que les choses s’arrangeront. « Je ne sais pas ce qui va se passer. Je sais que les ministères se parlent. (...) Je pense qu’il y aura d'autres organismes qui pourront offrir notre service, en tout cas je l’espère pour nos élèves », a-t-il conclu.
Du personnel à gérer
Pour ce qui est des 65 membres du personnel concernés, les situations peuvent être variées, mais personne n’est oublié.
Le personnel professionnel et de soutien sera réaffecté à d’autres tâches dans l’organisation.
Quant au personnel enseignant, comptant une cinquantaine de personnes, huit d’entre eux seront replacés puisqu’ils étaient en poste à temps plein. Plusieurs ont décidé de quitter pour faire autre chose, d’autres avaient seulement quelques heures sur contrat qu’ils ont décidé de laisser. Pour les derniers, soit ils auront une place dans des classes pour l’éducation aux adultes ou dans des cours populaires, soit ils pourraient finalement aller dans les écoles primaires ou secondaires afin de faire du remplacement et des contrats.
Quoi qu’il en soit, Fabien Giguère a précisé que chacun d’eux était rencontré pour trouver la meilleure solution à sa situation.
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