Série de portraits : Stéphane Langlois, sculpteur québécois
Dans le cadre de la cinquième édition du Symposium international de la sculpture de Saint-Georges, EnBeauce.com a décidé de faire une série de portraits au sujet de cinq sculpteurs. L'événement d'envergure internationale, dont le thème est « Sculpter l'histoire en plein air », est commencé depuis le 27 mai et se poursuivra jusqu'au 17 juin prochain. Pendant trois semaines, dix sculpteurs de partout dans le monde sont à Saint-Georges et produisent des sculptures en plein air. Le projet de Beauce Art : L'International de la sculpture est de créer sur une période de dix ans un parcours en plein air unique au monde de 100 sculptures dans la ville par le biais d'une série de dix symposiums annuels.
Portrait de Stéphane Langlois, sculpteur (Neuville, Québec)
Ce qui l'a amené à faire de la sculpture
Stéphane Langlois dit s'être cherché longtemps. À un moment, il a décidé de faire ce qu'il aime. C'est là qu'il a découvert la sculpture. En 1998, après la réalisation d'un baccalauréat en psychologie, il est retourné aux études. « À un moment donné, je me suis dit : tant qu'à être malheureux dans je ne sais quoi, j'ai une vie à vivre, je vais la vivre comme je veux la mener. Alors, je me suis inscrit en sculpture. » Un de ses amis, un voisin, qui faisait de la sculpture sur savon, lui a donné une pierre et une lime. Il lui a dit : « Fais-moi une sculpture. » Il a commencé à s'y mettre et il a adopté la sculpture comme forme d'art. Il a décidé d'en faire une passion et une vie.
Professionnel de la sculpture, Stéphane Langlois ne gagne pas encore entièrement sa vie avec son art. Il a travaillé dans l'enseignement technique dans un cégep. « Mon but premier, c'est d'en vivre à 100 %. Je le demande à l'univers tous les soirs. »
Les matériaux qu'il travaille
M. Langlois travaille l'aluminium, le bois, l'acier. Mélangeant le bois avec les métaux, il aime surtout travailler l'aluminium à cause de sa souplesse et de sa légèreté. L'acier corten est aussi un matériau qu'il apprécie à cause de son aspect « rouille ». Au Symposium de la sculpture de Saint-Georges, il utilise principalement l'aluminium.
Ce qui rend l'art de la sculpture singulier selon lui
Selon Stéphane Langlois, la particularité de la sculpture réside dans son aspect physique : « C'est le combat avec la matière. Elle va me donner ce que je veux lui donner et lui montrer. Il y a une collaboration entre la matière et le sculpteur. » Il avoue que son travail est spontané et qu'il se caractérise par une relation entre la matière et lui-même.
La manière dont il aborde le thème de l'événement (« Sculpter l'histoire en plein air »)
L'oeuvre qu'il est en train de sculpter se nomme « Campanile ». M. Langlois a souvent produit des sculptures longilignes, verticales, semblables à des tours. Sur le plan historique, il compare la hauteur des oeuvres qu'il réalise aux tours des diverses cathédrales et églises dans le monde. En latin, campanile signifie « clocher ». « Un peu partout où on se promène sur la planète, dit-il, il y a des églises qui sont distinctes les unes des autres. La tour représente le campanile, un peu comme une tour de cathédrale. Une partie est horizontale et l'autre est verticale. » Sur le plan symbolique, la partie horizontale pourrait représenter l'ombre de la tour, un peu comme la religion qui s'en va tranquillement.
Le conseil qu'il donnerait à quelqu'un qui voudrait commencer à faire de la sculpture
Selon lui, même si c'est cliché à dire, il faut faire ce que l'on aime dans la vie. Il faut au moins essayer et, surtout, ne pas écouter ceux qui propagent des mots de découragement. « Il faut juste s'écouter soi-même et être vrai avec soi-même. »
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