Shakespeare au goût du jour
Après la Roumanie et Québec, la troupe de théâtre de la Meute sera de passage à Sainte-Marie le 16 octobre prochain pour y présenter sa création Not to be. Ce projet de longue haleine mis en scène par le Marieverain Philippe Gobeil reconstitue sept monologues de Shakespeare réécris et retravaillés par des auteurs québécois. Sur scène, ce sont sept comédiens qui s’incarneront dans la vie tragique de ces personnages tirés d’Hamlet, dans un maelstrom de rires et de larmes.
Not to be a débuté il y a de cela un peu plus de deux ans. Philippe Gobeil, alors enseignant de théâtre, avait approché quelques uns de ses élèves pour leur faire une offre audacieuse. Alors que la plupart se redirigeaient vers le marché du travail ou vers les études, le jeune metteur en scène leur avait lancé : « Bien moi, j’vous verrais en Roumanie! ». La Meute était fondée, et leur objectif premier qui était de participer au festival AMIFRAN fut accompli haut la main dans l’année qui suivit.
La troupe, constituée de cinq jeunes Mariverains, soient Cynthia Breton, Marie-Noëlle Gobeil, Philippe Gobeil, Martin Junior Pelletier, et Maxim Paré-Fortin et de trois jeunes de Québec, Suzie-Pier Blouin-Simard, Louis- Philippe Gallant-Caron et David Rouleau en est revenue grandie, forts de leur expérience outre-mer.
Shakespeare en Québécois
« Nous avions le désir de propager la culture québécoise au-delà de nos frontières. Nous avons donc présenté Not to be en québécois, en assumant le fait de ne pas utiliser un français international pour interpréter du Shakespeare, a précisé M. Gobeil, sans toutefois utiliser un joual comme celui parlé par les personnages de Michel Tremblay, les « je vais » se sont transformé en « j’vas » et les « je suis » en « j’chus ».
Leur prestation a été bien reçue par le public, si bien que la jeune troupe a été invitée à présenter leur pièce à Grenoble, en France, en juin prochain. Cette dernière escale signera la fin de l’aventure Not to be, mais la Meute reste bien vivante. « Ce ne sont pas des comédiens professionnels, mais ce sont des gens qui ont la passion du théâtre » ajoute M. Gobeil. D’ailleurs, quelques uns des comédiens, comme Marie-Noëlle Gobeil, tenteront leur talent en audition prochainement pour éventuellement poursuivre de nouvelles études en théâtre.
De retour au Québec, la troupe s’est arrêtée dans la capitale provinciale cet été, et continue son chemin vers Sainte-Marie, d’où cinq des septs comédiens sont originaires. Il s’agit-là d’un spectacle à ne pas manquer, accessible à tous : « Il n’est pas nécessaire de connaître Shakespeare, ni même de connaître le théâtre classique pour apprécier Not to be. Certains spectateurs m’ont dit qu’ils avaient développé la curiosité de découvrir Shakespeare après nous avoir vu, tant notre interprétation leur avait plu » ajoute le jeune metteur en scène.
La Meute sera donc à la salle Méchatigan de Sainte-Marie samedi le 16 octobre pour y présenter leur création. Pour plus de détails quant à la programmation ou pour l’achat de billets, vous pouvez consulter le site Internet d’Ovascène au www.ovascene.com.
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