Mercredi soir dernier, les Amants de la Scène ont lancé une toute nouvelle initiative appelée Takadanser en collaboration avec le Studio Party Time lors du dévoilement de sa programmation. Ce spectacle s’adressant aux jeunes du secondaire de la région leur permettra de participer à un spectacle professionnel tout en côtoyant des artistes de haut niveau. Selon le directeur général, Jean-François Bernatchez, il s’agit d’une occasion pour appuyer la relève locale.

Ce spectacle se tiendra le jeudi 7 avril 2011 dès 19 h 30. En première partie, on retrouvera des spectacles de danse présentés lors de Secondaire en spectacle dans la Commission scolaire Beauce-Etchemin. Studio Party Time assurera la deuxième partie de ce spectacle avec la présentation de l’œuvre : Danse l’école 2.0. Ils aborderont des sujets tels les passions, la persévérance, le respect et l’importance de l’activité physique et d’une bonne alimentation. Le style de danse présenté permet aux danseurs-animateurs de mettre les jeunes en confiance et d’entrer plus facilement en contact avec eux pour les sensibiliser sur ces sujets.

Impliquer les jeunes des écoles secondaires dans ce genre de spectacle est une formule qu’aimeraient perpétuer d’année en année les Amants de la Scène. Certes, impliquer autant de jeunes représente beaucoup d’organisation et tout un défi au niveau de la logistique pour l’hébergement des jeunes et la présentation d’un tel spectacle. Selon M. Bertnachez, cela vaut le coup. « C’est une belle organisation pour les jeunes pour leur donner l’occasion de côtoyer les artistes professionnels. C’est un lien fort que l’on veut développer soit un lien entre les artistes locaux et professionnels », remarque le directeur général.

Que ce soit la chanson ou la danse, le directeur général croit que la région se doit d’appuyer sa relève. « Dernièrement, j’ai été voir une jeune fille à Secondaire en spectacle et elle aurait pu participer à l’émission « So You Think You Can dance » demain matin. Sauf, je me demande où elle va si elle n’a pas de scène pour s’exprimer », soulève M. Bernatchez.

C’est pourquoi, les Amants de la Scène ont dérogé de leur mission afin d’accorder une meilleure place à ces artistes et ainsi dynamiser l’intérêt de la population pour le spectacle. « Ce n’est pas notre mandat de produire des spectacles locaux, mais professionnels. On se fait un devoir de dire aux gens locaux si on peut vous offrir une place de choix dans la programmation, essayez de mousser votre intérêt pour le spectacle et de mousser l’intérêt de la région », souligne M. Bernatchez.

L’importance de la relève représente l’avenir de la scène artistique professionnelle et il faut s’en occuper. « S’il n’y a pas de relève, la scène québécoise va mourir et l’engouement va descendre. C’est drôle, lorsqu’un Maxime Landry qui sort en Beauce comment on est derrière Maxime et on va acheter des billets. Sauf que, Maxime, il y a deux ans, les gens pouvaient le voir gratuitement. S’il y avait des compagnies comme nous qui leur donnaient des moyens à ces jeunes-là d’avoir un peu de sous pour faire un démo, un enregistrement, aller chercher un gérant ou même mettre de l’essence dans l’auto pour chercher un gérant. Il faut les encourager à participer à des concours comme Star Académie, mais pour cela il faut envoyer un démo», commente ce dernier.

Jean-François Bernatchez sait la pertinence d’être appuyé par son milieu pour percer le domaine de la chanson en étant membre de Noir Silence. « À nos débuts, le député dans le temps, M. (Gilles) Bernier nous avait donné un peu d’argent pour commencer. Je me souviens que Jasmine Auclair au Cégep Beauce-Appalaches travaillait d’arrache-pied pour positionner Noir Silence. Bien, cela en prend des gens qui croient aux produits locaux », conclut ce dernier.