Quatre auteurs rendent hommage à Madeleine Ferron
Le lancement de l'essai biographique sur l’auteure québécoise, Madeleine Ferron, aura lieu le 6 décembre prochain, à la bibliothèque Madeleine-Doyon de Beauceville dès 14 h. Cette œuvre, « Madeleine Ferron, l’insoumise : Trois perspectives », a été réalisée par quatre passionnés voulant rendre hommage à une grande Beauceronne d’adoption qui a rayonné sur la Beauce et sur l’ensemble de la province.
Le tout constitue donc un hommage convaincu à Madeleine Ferron. Un essai biographique présenté d’une façon originale. Bref, une invitation à découvrir ou redécouvrir son œuvre littéraire et cette femme engagée qui était bien plus que l’épouse de Robert Cliche.
Sous la direction de Gervais Lajoie, Bernard Beauchemin, André Garant et Raymonde Labbé ont conjugué leurs efforts pour faire découvrir et apprécier cette femme discrète, méconnue, mais combien attachante. Ils signent donc un ouvrage de 616 pages réparties en trois perspectives : la vie, l’analyse littéraire de dix de ses œuvres, et la courtepointe beauceronne qui est un clin d’œil sur l’histoire de la Beauce. Ce document a été bien entendu agrémenté de photographies illustrant Madeleine Ferron au fil de sa vie.
« Pour moi, c’est un gros projet qui chemine depuis 9 ans. Les échos qu’on a jusqu'à présent sont très positifs sur le contenu et la facture du livre », raconte Gervais Lajoie, l’un des quatre auteurs de ce livre.
Par ailleurs, M. Lajoie est ravi de compter sur le témoignage de Laurent Laplante, bien connu dans le monde des médias. Ami de Madeleine Ferron, il signe la préface qui est un à la mesure de l’engagement sociopolitique de la Louisevilloise d’origine.
Quatre auteurs engagés
Gervais Lajoie, l’instigateur du projet, a démarré ses recherches sur Madeleine Ferron à la suite d’une rencontre avec son fils, Nicolas Cliche, lors de l’exposition d’Odilon Cliche au Musée Marius-Barbeau en 2000. Impliqué auprès de différentes causes humanitaires et sociales dans son patelin d’adoption, la Beauce, il entreprend de rédiger la biographie de Madeleine Ferron.
De 2000 à 2001, M. Lajoie fera 21 entrevues en plus d’y avoir investi 400 heures. Le projet est demeuré quelques années sur la glace alors que le Jonquiérois d’origine était de retour dans le domaine de l’enseignement en Beauce en tant que directeur d’école secondaire.
Jusqu’en 2006, il se consacre seul à cet ouvrage. C’est alors que son ancien commandant et ami, Bernard Beauchemin de Mont-Joli a été impliqué dans ce projet historique. Il a fait sa carrière dans la fonction publique du Canada et la fonction publique du Québec. Il s’intéresse au patrimoine. Il a été le promoteur de la publication d’un ouvrage d’envergure portant sur l’histoire du Régiment de la Chaudière.
M. Lajoie s’est ensuite tourné vers l’historien, André Garant de Saint-Georges, pour développer la troisième perspective. Enseignant en histoire à la retraite, ce passionné d’histoire et de patrimoine vivant a publié de nombreux écrits et sept monographies sur la Beauce. La transmission de la tradition orale lui tient particulièrement à cœur.
Finalement, pour analyser l’œuvre de Madeleine Ferron, M. Lajoie a déniché, Raymonde Labbé qui détient une maîtrise (M. A.) en didactique du français et un doctorat (Ph. D.) en littérature québécoise de l'Université Laval. Cette dernière a déjà travaillé sa thèse de doctorat sur les œuvres du frère de Madeleine, Jacques. Dans sa thèse de doctorat, elle a traité l'ironie littéraire comme mode de discours et moyen de contestation. Ses recherches actuelles portent sur la découverte des signaux textuels révélateurs des actes de langage implicites des auteures.
Le défi a été ensuite d’harmoniser le tout. « Nous sommes tous unanimes et très contents du résultat. Bref, un beau tour de magie », indique M. Lajoie.
De l’aide aux Fondations
La Fondation Gabriel-Lajoie édite le livre et partagera les profits nets de la vente avec la Fondation Robert-Cliche, un des legs majeurs de Madeleine Ferron. La Fondation Gabriel-Lajoie a été incorporée en 1997 pour supporter les jeunes dans la réalisation de leurs rêves d’avenir. Elle a été fondée après le décès du fils de Gervais dès l’âge de 16 ans.
La Fondation Robert-Cliche existe depuis 1978 afin de soutenir financièrement des projets régionaux de conservation et de mise en valeur du patrimoine beauceron.
Plus d’une vingtaine d’individus et d’organismes supportent financièrement cette démarche d’édition dégageant davantage de profits nets aux deux fondations.
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