Les Feux Follets s'enflamment pour la politique
Par Tessa Morin-Cabana, Journaliste
Les débats ont été endiablés, hier, au manoir du village des défricheurs, alors qu'une poignée de feux follets se sont penchés sur le houleux sujet de la politique au 19e siècle, moment où les femmes n'avaient pas encore le droit de vote.
Dès le début de la soirée, le ton est donné, lorsqu'un des personnages féminins de la soirée met le feu aux poudres, outrée de ne pas avoir le droit de vote. Par la suite, c'est le curé qui effectue un grand retour après une longue absence, sermonnant avec ferveur le public entassé au café du conteux. Cravache à la main, il tente de remettre de l'ordre dans le village qui se perd dans le pêché selon lui. Il ordonne que tous se lèvent lorsqu'il entre et propose une pénitence adéquate pour chaque péché, comme la gourmandise, porter une jupe trop courte, jouer de la flûte ou du violon ou tousser à l'église.Et surtout, il trouve aberrant qu'une femme songe à vouloir voter, alors que son devoir, selon lui, est de servir son homme.
Tout au long de la soirée, différents personnages interprétés par des comédiens plus matures viennent ensuite donner leur avis sur cet élan féministe d'égalité, suscitant chez le public, rires, applaudissements, et mêmes huées enjouées. Encore une fois, la foule participe grandement au spectacle, en commentant parfois et en se laissant envahir par l'univers d'antan des contes des Feux Follets, dans l'ambiance intime et feutrée éclairée par une lampe à l'huile.
En plus du débat sur le droit de vote des femmes, les personnages ont agrémenté la soirée avec quelques contes exagérés, entre deux bouchées de galette blanches et une gorgée de café.
Le 15 août prochain, ce seront les curés qui seront au centre des prochaines soirées de contes et légendes des Feux Follets.
L'ancier forgeron du village est venu faire son tour, afin de raconter une histoire de politicailleries des années 1896.
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