Le Village des Défricheurs honore ses pionniers
Par Tessa Morin-Cabana, Journaliste
Le Village des Défricheurs de Saint-Prosper a rendu hommage à ses fondateurs et à ses bâtisseurs, samedi dernier, lors de l'ouverture officielle de la saison 2009 de ce musée vivant.
Lors d'une grande fête, le village des défricheurs a invité les gens à venir écouter l'histoire du site historique de Saint-Prosper, en invitant quelques-uns des fondateurs et des bâtisseurs qui, à l'époque, ont donné tout ce qu'ils avaient pour mettre sur pied ce projet d'envergure.
Dès 1989, le projet est mis en marche. L'idée mijotait déjà depuis 1979, lancée par la Chambre de commerce de Saint-Prosper, mais il fallut attendre en 1987, soit le 250e de la Beauce et le 100e anniversaire de Saint-Prosper avant que l'urgence de réaliser le projet soit prit en compte. Des plans de financement sont établis, les grandes lignes du projet sont tracées. « On ne savait pas où on allait, mais on avait décidé d'y aller » lance le président du premier conseil d'administration du 23 août 1989, Fabien Roy.
Le but était de développer le circuit touristique de la Beauce-Etchemin, mais surtout, de conserver le patrimoine beauceron, en rappelant aux anciens les débuts du développement de la région et en démontrant aux jeunes comment ont vécu leurs ancêtres et d'où venaient leurs origines.
Petit projet deviendra grand
Après un branle-bas de combat et une implication exceptionnelle de la part de près de 200 bénévoles, le Village des Défricheurs se bâtit peu à peu, se voulant être un site historique exceptionnel. Fabien Roy entreprend une véritable quête avec un bâton du quêteux. À travers toute la province, il amasse près d'un demi-million de dollars. Sous la supervision de Paul-Eugène Larochelle, les travaux de construction commencent. Les salles d'expositions devaient d'abord être de simples kiosques, puis l'idée de bâtir de véritables maisons prend forme. Des granges, des maisons et une école de rang sont démolies pour être rebâties entièrement sur le futur site du Village. Peu à peu, le site prend de ampleur. Tout le monde semble se mobiliser. Des objets de collection de valeur provenant de familles ayant conservé précieusement leurs biens antiques en font don au village des défricheurs. De plus, Henri-Louis Larochelle, peintre sculpteur de Saint-Georges donne l'ensemble de ses œuvres. Aujourd’hui, des salles d'expositions entières au manoir de ce site contiennent le travail d'Henri-Louis Larochelle.
Dès 1994, le Village ouvre ses portes. Dans les premières années, 15 000 visiteurs passent chaque année. Pourtant, en janvier dernier, ce musée d'envergure qui donne vie au passé a failli ne plus ouvrir ses portes. Grâce à de nombreuses restructurations, le Village a eu un regain d'énergie et compte maintenant attirer les gens à nouveau.
Samedi dernier, le Village fêtait donc le 20e anniversaire de sa fondation et le 15e de son ouverture. Le café du conteux, du manoir du village, était bondé de monde venu rendre hommage au travail exceptionnel des pionniers. Une visite des lieurs ainsi que des jeux d'habiletés étaient organisés. Dès 20 h, la première soirée de contes et légendes avait lieu, racontant l'histoire de joyeux lurons descendus des chantiers. Cinq autres soirées du genre auront lieu d'ici la fin de la saison estivale. En plus des expositions mettant en vedette des personnages interprétés par des comédiens, le Village des Défricheurs offre la possibilité de faire un parcours d'énigme à travers sa mystérieuse Forêt légendaire. Grâce à la diversité, l'histoire et les bâtiments inestimables que le Village des Défricheurs contient, ce site historique est un portail directement connecté à l'histoire de la Beauce et du Québec.
L'histoire prend vie au Village des Défricheurs.
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