Une touche critique pour rigoler
Par Tessa Morin-Cabana, Journaliste
L’atelier de théâtre de l’Association féminine d’éducation et d’aide sociale (Aféas) présentait une pièce de théâtre hors de l’ordinaire, vendredi dernier. Près de 200 personnes étaient à la salle paroissiale de Saint-Georges Ouest pour y découvrir le talent de neuf femmes.
Interprétant des textes de Josette Labbé et de Camille Morin, les neuf passionnées de théâtre ont mis à profit leur faculté d’adaptation, leur flexibilité et leur imagination en jouant trois tableaux fort différents l’un de l’autre. Plongeant le spectateur dans des univers loufoques et futuristes, la pièce de théâtre « Du rire aux larmes » ne s’est pas gênée pour attaquer gentiment et avec humour certains grands sujets d’actualités, dont l’environnement. D’une saynète à l’autre, les comédiennes ont fait passer un message certain.
Trois univers, une critique
Le public assistant d’abord à un conseil municipal composé exclusivement de femmes, d’un monde futuriste où un culte est voué au recyclage et où il serait impensable de voir un homme aux élections, car « Le cerveau des hommes n’est pas prévu pour de telles fonctions ». Dans un parlé aux accents beaucerons, les conseillères et la mairesse n’ont pas tari de petites blagues sans malice au sujet des hommes, bien appréciée par un public facile et agréable. Par la suite, c’est en 2547, sur la planète Zobra, qu’une autre piste de réflexion est amenée à propos de notre mode de vie actuel. On y retrouve une guide de musée pimpante et sa spécialiste bafouillante qui tente de trouver des utilités aux objets d’autrefois, tels une télécommande ou bien un rouleau à pâte. Dans cet univers fantaisiste, elles tentent toutefois de remettre en question la crédulité de la population d’aujourd’hui face à tout ce que prononcent les experts, mais surtout les soi-disant experts.
Pour terminer, l’atelier de théâtre de l’Aféas ramenait le public à la réalité, directement dans un institut psychiatrique, où l’accent est mis sur l’admiration maladive qu’il est possible de porter à certaines idoles, ou l’identité propre d’une personne est mise en jeu.
Entre le premier et le deuxième tableau, Lucie Massé interprétait un monologue de Clémence Desroches, un savon perdu dans Paris.
Sous des allures de théâtre d’été, la troupe de théâtre de l’Afeas a présenté des tableaux complètement fantaisistes, en jouant le jeu d’imaginer ce qui se passerait si les choses n’étaient pas ce qu’elles paraissent. Sous la mise en scène de Josette Labbé et la direction technique de Daniel Proulx, la séance théâtrale a semblé plaire au public.
Rappelons que l’Aféas est né en 1966. Cette association regroupant 13 000 Québécoises, incite ses membres à participer davantage aux différentes structures de la société, à promouvoir les droits des femmes et milite pour un féminisme social et égalitaire.
Une autre représentation de la pièce de théâtre Du rire aux larmes aura lieu le 15 mai à 20 h au Théâtre Place de l'Église. Il est possible de réserver des billets au 418 228-7657. Des billets seront également en vente à l’entrée.
Cette concierge fouineuse laisse planer bien des rebondissements.
Démonstration de ce qui devait être fait avec un téléphone.
La guide et l’experte se penchent sur l’utilité d’un tel objet.
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