Louis-José Houde : humour fidèle et touche d’émotion
C’est un Louis-José Houde touchant qui nous a été présenté ce vendredi et samedi derniers par les amants de la scène. L’humoriste nous a livré, par le biais de son récent spectacle Suivre la parade, de l’humour qu’on lui connait, mais avec une touche d’humanisme presque perturbante.
Que ce soit par le récit de ses histoires de surconsommation, de vacances dans le sud ou de camping familial, on se plaisait bien à suivre ses aventures les unes plus rocambolesques que les autres.
L’humoriste nous prouve aussi que c’est beau rire et que c’est beau de se rappeler de ses souvenirs d’enfance… Les boites à boire, les « paper pantoufles » et la bonne vieille soupe réconfortante de maman sont tous des flash back étonnamment ressemblants à ceux de nos propres vies. Toutefois, c’est vraiment dans la deuxième partie de son spectacle que l’on sent l’émotion nous envahir.
Avortement, divorce familial… on a envie de rire de certains sujets, d’avoir un chat dans la gorge et même quelques fois, d’étouffer nos larmes. « Le rire n’est pas loin des larmes », spécifie l’humoriste. Spécial pour un spectacle d’humour non? On écoute parler Houde comme si on écoutait sa meilleure amie nous raconter les détails de son dernier avortement : le magasinage de la clinique d’avortement et la chanson qui jouait à la radio lors de ce « moment » précis. Le comique nous livre des tranches de vie qui font basculer l’humour gaga qu’on lui connaît par un humour, semble-t-il plus mature.
Mature oui, mais peut-être pas à tous les niveaux. Son fidèle public de jeunes ados et de jeunes adultes continuera de l’aimer, mais à mon humble avis, son nouveau spectacle ne peut rejoindre toutes les générations.
Je dois tout de même avouer que ce qui fait la force de l’humoriste c’est de nous livrer son spectacle comme si c’était le dernier qu’il présentait. Comme si nous étions juste lui et moi, comme si nous avions vécu les mêmes choses moi et lui. Plus besoin maintenant pour lui de créer des personnages. Il se dévoile à nous, comme si la vie s’était chargée de lui fournir de la matière.
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